Guide de l’électeur: le grand Toronto tient l’avenir des libéraux entre ses mains
TVA Nouvelles
Les libéraux de Justin Trudeau sont en danger dans la région la plus populeuse du pays, celle qui fait et défait les gouvernements : le grand Toronto. Elle a viré bleu en 2011 puis rouge en 2015. Six ans plus tard, son cœur balance à nouveau.
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« Il y a un effritement du vote libéral vers les conservateurs dans le 905 et vers les néo-démocrates au centre-ville et au sud-ouest », résume la politologue Stéphanie Chouinard, du Collège militaire royal, qui réside dans la région et surveille de près les tendances.
Le chef libéral le sait et il s’est déplacé sous la pluie tard dimanche soir pour soutenir ses bénévoles à Oakville, à 35 km au sud-ouest du centre-ville de Toronto.
« Faites des appels, allez frapper aux portes, parlez à vos voisins, à vos familles. Continuez de croire à ce que nous pouvons faire ensemble », lance Justin Trudeau sur la scène détrempée d’un ciné-parc avant de vanter sa « ministre des vaccins », Anita Anand, mise à mal dans son comté d’Oakville après seulement un mandat (voir autre texte plus bas).
Derrière lui, Mme Anand est entourée de plusieurs de ses collègues en danger dans le « fer à cheval doré », qui compte la grande couronne de Toronto, le secteur de Hamilton, St. Catharines et Niagara Falls.
Partout, on trouve de nouveaux résidents qui ont quitté le centre-ville pour trouver des logements plus abordables, quitte à passer des heures sur la route. De quoi compliquer la tâche des politiciens, même les plus connus.
« Ils ne me connaissent pas. Je pars de zéro avec eux », explique le candidat libéral dans Hamilton East—Stoney Creek, Chad Collins, qui est conseiller municipal du coin depuis 26 ans.