Guerre en Ukraine: tout quitter pour aller aider en Pologne
TVA Nouvelles
Deux Québécois partenaires de tango s’envolent vers Varsovie afin d’offrir des soins physiques et mentaux aux réfugiés ukrainiens transitant par la Pologne.
« Avec mon passé militaire et mon emploi comme conseiller en santé mentale, j’ai tous les outils pour venir en aide aux gens qui en ont besoin. C’est ce que je dois faire », dit d’emblée Laurier Chabot.
Avec son amie Camille Dubois-Chalifoux, il vient de quitter Montréal vers la Pologne, pour un séjour de deux mois.
« Laurier est souvent parti dans des zones à haut risque. Je voulais qu’il parte avec moi, je me voyais mal toute seule dans cette zone », dit-elle.
Lors de leur discussion avec Le Journal quelques heures avant le départ, les partenaires étaient fébriles.
« Je suis excitée d’arriver là-bas et de découvrir l’énergie. Composer avec l’inconnu me stimule beaucoup, mais ça me calme aussi », affirme la physiothérapeute.
« Chaque fois que j’ai été dans des zones un peu plus difficiles, c’est toujours avant le départ qui est stressant. En arrivant, quand tu peux toucher le terrain, sentir l’air, voir les yeux des gens, il y a une espèce de paix qui s’installe », raconte M. Chabot, qui a été membres des Forces armées canadiennes pendant 17 ans.
Les deux s’étaient rendus à Lviv, dans l’ouest de l’Ukraine, en janvier dernier pour une compétition de tango.
« Les gens que j’ai rencontrés là-bas étaient extraordinaires. On a lié des liens très forts rapidement, parce qu’avec la danse on est très proche et on partage tout. On a ce sentiment de vouloir redonner à la communauté », dit Mme Dubois-Chalifoux.