Guerre en Ukraine: l’horreur après les bombes
TVA Nouvelles
Quartiers dévastés, corps qui traînent dans les rues, citoyens fuyant par milliers, patients pris en otage à l’hôpital ; la violence a même poussé la capitale à décréter un couvre-feu mardi.
« L’explosion a été énorme », a raconté en sanglots Alla Rahulina, 64 ans, dont l’immeuble a été atteint tôt en matinée dans un quartier près du centre-ville de Kyïv. « Les gens dormaient et des éclats de verre ont volé dans tous les sens. J’ai littéralement été projetée contre le mur. »
Au moins quatre morts ont été tirés des décombres et une quarantaine ont été blessés mardi à l’aube après une autre des quatre frappes ayant atteint des immeubles résidentiels de la capitale en matinée.
Vu l’escalade de violence, le maire de Kyïv a ainsi annoncé un confinement de 35 heures, jusqu’à demain. Des explosions et des sirènes aériennes ont d’ailleurs été entendues dans la nuit.
« Je demande à tous de se préparer au fait qu’ils devront rester chez eux ou, en cas d’urgence, dans un refuge, pendant deux jours », a déclaré Vitali Klitschko.
Malgré cela, la ville désertée a accueilli mardi soir les premiers ministres polonais, tchèque et slovène, venus de Pologne par train pour rencontrer le président Zelensky au cœur même de son pays.
Ils entendent ainsi « réaffirmer le soutien sans équivoque de l’ensemble de l’Union européenne » à l’Ukraine et présenter « un vaste ensemble de mesures de soutien », a fait savoir Varsovie.