Guerre en Ukraine : le N.-B. demande à l’OIF de prendre position
Radio-Canada
Le gouvernement du Nouveau-Brunswick dénonce le fait que l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), contrairement à d’autres entités, n'a pas énoncé de position claire face à la guerre en Ukraine.
Par écrit, le gouvernement indique qu’il souhaite une prise de position ferme et rapide de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) relativement à l’invasion de l’Ukraine par la Fédération de Russie.
Isabelle Doucet, qui assure le lien entre la province et l’OIF, dit que le Nouveau-Brunswick collabore étroitement avec le gouvernement du Canada pour adopter une résolution en ce sens à la prochaine réunion du Conseil ministériel de la Francophonie, le 16 mars.
Une porte-parole d’Affaires mondiales Canada précise que le Canada encourage activement les membres de la Francophonie pour que l’OIF prenne une position forte contre l’invasion de l’Ukraine par le Président Poutine et ses conséquences sur les populations civiles, dont les femmes et les enfants.
De son côté, la secrétaire générale de l’OIF, Louise Mushikiwabo, explique son silence dans un article du journal Jeune Afrique. Elle soutient que l’organisme n’a pas pris de position ferme jusqu’à présent, car il n’y a pas de consensus au sein des 88 États et gouvernements membres que l’OIF représente.
Certains d’entre eux ne veulent pas se prononcer sur le conflit.
Louise Mushikiwabo affirme cependant que le sujet sera discuté lors des prochaines rencontres des États et gouvernements de l’organisme et qu’elle espère que ceux-ci en viennent à un consensus.
Pour la professeure en information-communication à l'Université de Moncton, Natalie Melanson Breau, les actions de l'OIF dépendent de l'interprétation de sa mission.
Sa première, la francophonie, mais sa seconde, le maintien de la paix.