Guerre au Yémen : la trêve reconduite jusqu’au 2 octobre
Radio-Canada
L'ONU a annoncé mardi le prolongement in extremis, pour « deux mois supplémentaires », de la trêve en vigueur au Yémen, avec l'espoir d'« intensifier » les négociations pour parvenir à une paix plus « durable » dans ce pays ravagé par près de huit ans de guerre.
Confronté à l'une des pires crises humanitaires au monde, le pays le plus pauvre de la péninsule arabique est dévasté par le conflit qui oppose les forces du gouvernement, appuyées par une coalition militaire menée par l'Arabie saoudite depuis 2015, aux rebelles houthis soutenus par l'Iran, le rival de Riyad dans la région.
J'ai le plaisir d'annoncer que les parties ont convenu de prolonger la trêve, dans les mêmes conditions, pour deux mois supplémentaires, du 2 août 2022 au 2 octobre 2022, a déclaré l'émissaire de l'ONU pour le Yémen, Hans Grundberg.
Ce cessez-le-feu comprend un engagement des parties à intensifier les négociations pour parvenir à un accord de trêve élargi dès que possible, a-t-il précisé dans un communiqué.
Selon lui, des tractations sont en cours via l'ONU afin de consolider l'opportunité offerte par la trêve de s'orienter vers une paix durable.
Le 2 avril, une trêve de deux mois a été observée au Yémen puis prorogée pour une période identique le 2 juin, donnant aux Yéménites un rare répit. Comme en juin, l'annonce du renouvellement de la trêve a été faite le jour même où elle était censée s'achever.
L'objectif principal de la trêve actuelle reste de soulager de manière tangible les civils et de créer un environnement propice à un règlement pacifique du conflit par un processus politique global, a déclaré Hans Grundberg.
L'Union européenne a salué dans un communiqué mardi l'extension de la trêve et appelé les protagonistes à continuer de la respecter et à œuvrer pour une relance des négociations de paix sous l'égide de l'ONU afin de parvenir à un règlement du conflit.
Selon l'ONU, la guerre au Yémen a fait des centaines de milliers de morts et des millions de déplacés, les deux tiers de la population ayant besoin d'aide humanitaire, face notamment à un risque de famine à grande échelle.