Groupe Sélection : le Fonds de solidarité FTQ « ne perdra pas d’argent », dit sa PDG
Radio-Canada
Le Fonds de solidarité « n'a pas peur de perdre de l'argent » en raison des difficultés de Groupe Sélection, assure la présidente et cheffe de la direction du fonds de travailleurs, Janie C. Béïque.
Le Fonds de solidarité est partenaire de l'exploitant de résidences pour aînés dans trois projets de développement immobilier.
C'est une dynamique qui est complètement différente [de celle des actionnaires ou des créanciers], explique-t-elle lors d'une mêlée de presse, lundi, en marge d'une allocution devant le Cercle canadien de Montréal.
Ce sont des projets qui sont très porteurs. S'ils ne sont pas là [Groupe Sélection], il y a quelqu'un d'autre qui va prendre leur place. On est très confiant.
Mme Béïque raconte que le Fonds a déjà pu constater que ces projets suscitaient de l'intérêt de la part des investisseurs. Déjà, le téléphone a sonné. Il y a des gens qui nous ont dit : "S'ils ne sont pas là, on va prendre leur place".
Groupe Sélection s'est placé sous la protection de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies (LACC), le 14 novembre dernier. Ses banquiers, à qui l'entreprise doit 272 millions de dollars, affirment avoir perdu confiance en l'équipe de direction.
Les témoignages devant la Cour supérieure du Québec ont permis d'apprendre que l'entreprise s'était trouvée en situation de défaut de paiement auprès de partenaires, notamment le Fonds de solidarité FTQ, car elle était incapable d'honorer un appel de fonds de 1,8 million de dollars.
Le fonds FTQ aurait également versé 2 millions de dollars à Groupe Sélection à la condition que l'argent serve à rembourser certaines dettes. La société aurait plutôt empoché l'argent, selon la requête des prêteurs présentée devant le tribunal.
« On n'a pas peur de perdre notre argent. De la manière que c'est structuré, il y a quelqu'un d'autre qui va le remplacer. Alors, on ne perdra pas notre argent. Ce sont de très bons projets. »