Groupe Capitales Médias: les syndicats «sourds et aveugles» envers les retraités
TVA Nouvelles
Les retraités de Groupe Capitales Médias n’ont pas été consultés lors de la mise en œuvre du plan de relance des coopératives, selon ce que leur avocate a tenté de démontrer hier, lors de la deuxième journée d’audiences devant le Tribunal administratif du travail.
« Ce qui était important pour les syndicats, c’étaient les jobs. Ce n’était pas de représenter les intérêts des retraités », a affirmé Me Estelle Tremblay lors d’échanges entre les avocats. Pour elle, les syndicats « ont été complètement sourds et aveugles » à l’endroit des retraités. « Quand nous avons été informés du plan de relance, il était trop tard pour agir. Tout a été fait dans notre dos. On l’a réalisé par après », a affirmé Serge Lemelin, président de l’Association des retraités du Quotidien. Selon ce qui a été établi hier par Me Tremblay, les conséquences pour les retraités étaient connues dès le mois d’août 2019, alors que le plan de relance a été adopté en octobre de la même année. « Deux ou trois mois avant la fin, il y avait un début de confirmation à l’effet que les retraités allaient subir des pertes importantes et on ne nous a pas informés », déplore Pierre Pelchat, porte-parole des associations de retraités syndiqués du Soleil, du Quotidien, du Nouvelliste et de La Voix de l’Est. Pas moins de 252 retraités ont perdu 20 % de leur rente et leur assurance collective en 2019 lors de la faillite de Groupe Capitales Médias. Le plan de relance, qui a reçu l’approbation des employés syndiqués, cadres et non-syndiqués, prévoyait la fin du régime de retraite. Appelé à témoigner, Louis Tremblay, président du C.A. de la Coopérative nationale de l’information indépendante, s’est emporté à un moment donné. « Les retraités n’ont pas le monopole de la misère et du malheur. Cela a aussi un coût pour les travailleurs actifs. Je commence à être à boutte », a-t-il lancé.More Related News