Grippe aviaire: «Alerte maximale» chez les fermiers du Québec
Le Journal de Montréal
L'industrie du poulet du Québec est sur le qui-vive. La grippe aviaire frappe au Canada. Les fermes du Québec sont épargnées pour le moment, mais l'apparition de cette grippe mortelle pourrait avoir des conséquences dramatiques pour les producteurs – et les volailles – d’ici.
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« On est en alerte maximale depuis un mois », concède le président des Éleveurs de volailles du Québec, Pierre-Luc Leblanc, qui rappelle que jamais une exploitation commerciale d’ici n’a été contaminée par le virus.
Une rencontre virtuelle est d’ailleurs prévue mercredi avec l’ensemble des 850 familles d’éleveurs qu’il représente afin de les alerter à l’urgence de la situation.
Des premiers cas sauvages
Québec a rapporté lundi les trois premiers cas d'influenza aviaire hautement pathogène (IAHP), du sous-type H5N1, sur son territoire.
Des cas ont été confirmés chez des oiseaux sauvages. Une bernache du Canada, à Granby, et deux oies des neiges, en Montérégie, sont touchées.
« Le Québec n’a jamais été trop à risque. Mais là, le virus est vraiment différent. C’est une nouvelle souche qui ne tue pas les oiseaux sauvages rapidement. Ils excrètent énormément de virus dans l’environnement avant de tomber malade », explique Jean-Pierre Vaillancourt, de la Faculté de médecine vétérinaire de l'Université de Montréal.
Alors qu’il manque encore 16 000 travailleurs sur le plancher dans nos magasins et que cela pèse lourd sur les épaules de 47% des employés, selon un nouveau sondage de Léger obtenu par Le Journal, les détaillants craignent le pire si on vient les priver en plus de leurs travailleurs étrangers temporaires (TET).
Le port de Montréal enclenche son premier jour de lock-out lundi dans le conflit de travail qui oppose l’Association des employeurs maritimes (AEM) et le Syndicat des débardeurs du port de Montréal. Un arrêt de travail qui aura des conséquences économiques «immédiates» et majeures si le conflit se prolonge.