Grippe aviaire : faut-il éviter de nourrir les oiseaux cet hiver?
Radio-Canada
Les éclosions de grippe aviaire, responsables de la mort de nombreux oiseaux le printemps dernier, ont inquiété plusieurs personnes qui aiment leur laisser de la nourriture sur leur balcon ou dans des mangeoires installées dans leur cour.
À l’approche de l’hiver, une saison où les amoureux de la nature prennent plaisir à nourrir les oiseaux, les experts s’entendent plus ou moins sur l’attitude à adopter.
Installer ou non des mangeoires est un choix que chaque personne aura à faire, selon le contexte, déclare Diane LeBlanc, la présidente du groupe d’ornithologues Nova Scotia Bird Society.
La grippe aviaire se transmet habituellement chez les espèces aquatiques, comme les canards ou les oies, dit-elle. Donc, à moins qu’il y ait des canards qui vivent tout près et fréquentent les mangeoires sur les terrains privés, le risque de contamination dans la cour des gens est plutôt faible.
Les températures plus froides réduisent la circulation du pathogène, ajoute-t-elle, ce qui est un facteur à prendre en compte si l’on désire nourrir les oiseaux en hiver, lorsque la nourriture est plus difficile à trouver.
En général, nous demandons aux gens de ne pas avoir de mangeoires à la fin du printemps ou en été, car ces pathogènes circulent plus facilement lorsque le temps est chaud, à un moment où les oiseaux ont amplement de nourriture dans leur environnement, poursuit Diane LeBlanc.
Le problème avec les mangeoires, dit le biologiste Bob Bancroft, président de Nature Nova Scotia, c’est qu’il encourage les oiseaux à se rassembler. Ce contact entre plusieurs individus de la même espèce, ou entre plusieurs espèces, peut favoriser la circulation de maladies comme la salmonellose, la trichomonase et la grippe aviaire.
Pensez à vos voisins, dit Bob Bancroft. Il déconseille de nourrir les oiseaux s’il y a des fermes ou des élevages de volaille à proximité.
Un seul de ces petits moineaux ou chardonnerets peut se rendre ensuite sur la ferme et, en un rien de temps, toutes les volailles sont mortes, dit-il.