Grave accident de scooter: une partie du pied d’un adolescent amputée
TVA Nouvelles
La mère d’un adolescent de 14 ans qui a perdu une partie d’un pied après un grave accident de scooter souhaite se servir de cette triste expérience pour rappeler aux automobilistes d’être prudents près des cyclomoteurs.
«Les gens sont tellement stressés, ils n’ont plus de respect sur la route», lance Myriam Collard. La mère de famille, elle-même motocycliste, a reçu un terrible appel le 26 avril dernier. Son garçon, Loïc, venait d’avoir un accident. À son arrivée, son fils était conscient, mais gravement blessé au pied gauche.
«Je ne me souviens pas d’avoir revolé, juste de quand j’étais assis et j’ai enlevé mon bas, plein de sang, et quand l’ambulance est arrivée. Ça brûlait», raconte Loïc D’Amours.
L’adolescent circulait en scooter sur l’avenue de Salaberry à Chambly. Alors qu’il traversait l’intersection de la route 112 au feu vert, il a croisé un conducteur qui circulait en sens inverse. L’automobiliste aurait tenté de tourner à gauche alors qu’il n’avait pas priorité et aurait heurté sa mobylette de plein fouet.
«Est-ce que son pied est resté pris entre la voiture et le scooter ? On ne sait pas trop. Dans l’ambulance, il n’arrêtait pas de me dire je veux que mon pied redevienne comme avant», se souvient Myriam Collard.
Loïc a subi trois chirurgies en cinq jours. Cinq longues journées pendant lesquelles la famille espérait qu’il s’en sorte sans trop de séquelles. Malheureusement, le 2/3 de son pied gauche, jusqu’au talon, a dû être amputé.
À l’arrivée de l’Agence QMI dans leur maison de Chambly, Mme Collard changeait le bandage de son fils qui a somme toute un bon moral.«Il est très occupé, très bien entouré. Je lui ai dit que son attitude allait déterminer sa guérison. Notre thérapie c’est d’en parler, on en parle ensemble», explique sa mère.
Selon la Société de l'assurance automobile du Québec, le nombre de blessés dans un accident impliquant un cyclomoteur est passé d’environ 550 à 600 de 2017 à 2022. Mme Collard aimerait qu’à l’instar du casque, des vêtements de protection comme des bottes soient obligatoires pour les conducteurs de mobylette. « S’il avait eu des bottes de moto, ça ne serait pas arrivé, on s’entend», dit-elle.