
Gras, viande rouge, régime détox : à éliminer ou à incorporer à son alimentation?
Radio-Canada
Lorsqu’il est question d’alimentation, il est important de bien s’informer afin d’éviter de tomber dans les mythes et légendes urbaines entourant notre assiette. Pour vous aider à démystifier ce qui doit l’être, mais aussi pour se faire une tête face aux nombreuses écoles de pensée aux positions parfois contraires, Radio-Canada a décortiqué cinq questions avec l’aide de différents experts.
La nutritionniste-diététiste, Alexandra Dubuc, assure que le gras est l’un des nutriments essentiels, mais il va de soi qu’il y en a des meilleurs que d’autres.
On doit privilégier les gras polyinsaturés, qui augmentent le bon cholestérol, comme l’huile d’olive, les noix et les amandes, et éviter les gras trans et les gras saturés, qu’on retrouve dans les pâtisseries, les chips et les repas déjà préparés. Ils ont des impacts négatifs sur la santé cardiovasculaire.
Sa consoeur, Myriam Beaudry, y va également d’une réponse tout aussi nuancée, rappelant que le corps humain a besoin de gras.
Toutefois, il y a trois facteurs à prendre en considération selon elle : la source du gras alimentaire, la quantité consommée ainsi que la fréquence. Au bout du compte, l’important, c’est la qualité de son alimentation dans son ensemble, informe celle qui est également étudiante au doctorat en nutrition à Montréal.
De son côté, le conseiller en nutrition, Gabriel Lafontaine-Chicha, prône lui aussi un équilibre dans la consommation de gras. Souvent, on va recommander de diminuer aussi bas que possible la quantité de gras saturés pour préserver des gras plus sains pour la santé cardiovasculaire.
Gabriel Lafontaine-Chicha concède que la viande rouge a fait l’objet d’une mauvaise presse dans les dernières années, possiblement en raison de son lien avec certains types de cancers colorectaux.
Cependant, inutile de la diaboliser selon lui, car ses dommages pour le corps humain ne se quantifient pas de façon aussi évidente que l’usage du tabac ou la sédentarité par exemple.
« Ça peut être important de réduire sa consommation, mais l’évidence n’est pas assez forte pour dire qu’il faut l’éviter à tout coup pour tout le monde. »