
Grands bains de foule aux États-Unis: «C’est très difficile de protéger un chef d’État»
TVA Nouvelles
La tentative d’assassinat de Donald Trump est loin d’être la première dans l’histoire de la politique américaine, mais elle illustre à quel point il est difficile maintenant pour un politicien américain de faire campagne directement auprès de ses électeurs, croit un expert.
«Depuis John Fitzgerald Kennedy, il y a beaucoup de politiciens qui sentent qu’il y a un genre de filtre entre eux et le peuple», a avancé Michel Gagné, chargé de cours au Collège Champlain Saint-Lambert et expert en théories du complot.
Selon lui, Donald Trump a un point commun avec l’ancien président démocrate qui s’est fait assassiner lorsqu’il était en train de saluer la foule depuis sa voiture à Dallas, en 1963.
«[Ils ont besoin] du bain de foule pour satisfaire leur ego en partie, mais aussi parce que c’est leur cachet politique, c’est ce qui les rendait différents d’un administrateur», a-t-il expliqué.
«C’est un type de politique qui est très difficile aujourd’hui avec les armes à feu et les grands bains de foule. C’est très difficile de protéger un chef d’État», a mentionné M. Gagné.
En ce qui concerne le profil du suspect, le spécialiste juge qu’il ressemble à celui d’autres personnes qui ont commis des tentatives d’assassinat.
«Il y a souvent des troubles émotifs, des troubles psychologiques, mais il y a aussi un engagement politique qui voit le personnage du président un peu comme la cause de leurs problèmes personnels», a-t-il souligné.
À ses yeux, le profil de Thomas Matthew Crooks correspond à celui des tireurs de foule et de fusillades dans les écoles.
«On parle souvent de jeunes hommes, désaffectés, qui sont politisés, mais jusqu’à un certain point, ils ont quand même une certaine naïveté politique», a indiqué M. Gagné.