Grandioses retrouvailles
Le Journal de Montréal
Yannick Nézet-Séguin avait voulu instaurer une nouvelle tradition de concerts extérieurs gratuits au pied du mont Royal, en 2019. Il s’était ensuite fait couper les ailes par la pandémie. Trois ans plus tard, le chef d’orchestre et ses musiciens étaient enfin de retour pour offrir une nouvelle prestation sous un ciel étoilé. Et les retrouvailles, devant près de 50 000 personnes, ont été grandioses.
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« Eh qu’on avait besoin de vous revoir. Merci d’être ici ! » a lancé un Yannick Nézet-Séguin tout souriant aux dizaines de milliers de spectateurs massés au pied de la montagne, le long de l’avenue du Parc.
Habillé de façon décontractée – il portait des shorts et un polo noir, ainsi que des espadrilles –, Yannick Nézet-Séguin a stoppé son discours au public pour faire... une story pour ses réseaux sociaux ! Voilà un chef d’orchestre de son époque.
Avec ces concerts extérieurs gratuits, l’Orchestre Métropolitain se donne la mission de rendre la musique accessible à tous. Et selon Nézet-Séguin, qui a parcouru le globe, ce n’est qu’à Montréal qu’on peut vivre une soirée comme hier avec un public « de jeunes, de moins jeunes, de tous les horizons, qui parlent plusieurs langues, autour d’une même musique qui parle toutes les langues et qui traverse toutes les cultures et les couleurs. »
Bien sûr, le chef avait réservé un plat de résistance archi connu en fin de programme : la Symphonie no 5 de Beethoven. Mais juste avant, il avait tenu à présenter trois compositeurs, dont deux femmes, qui étaient probablement moins familières à la majorité des spectateurs.
Des compositrices de l’avant
En ouverture, l’OM a interprété Ville cosmopolite, du compositeur russe Airat Ichmouratov. Habitant à Montréal depuis 1998, ce dernier assistait au concert d’hier.