Grande opération de recensement des personnes itinérantes dans la région
Radio-Canada
En 2018, le Québec entier comptait 6 000 personnes en situation d’itinérance. Qu’en est-il aujourd’hui? Est-ce que la situation en Mauricie et au Centre-du-Québec s’est améliorée ou au contraire s'est dégradée? C’est ce que veulent savoir 36 organismes de la région en participant au grand recensement des personnes sans domicile fixe.
De La Tuque à Drummondville, en passant par Trois-Rivières, Shawinigan, Bécancour, Victoriaville, c’est le déploiement de l’opération Tout le monde compte.
Partout, on constate une hausse du nombre de sans-abri. Les organismes qui leur viennent en aide pointent du doigt l’inflation, le manque d’accessibilité au logement, les problèmes en santé mentale, la pandémie. Ils s’attendent à constater une hausse de 20 à 25 % du nombre de personnes en situation d’itinérance.
Alexandre Saint-Pierre a été en situation d’itinérance il y a deux ans. Il se retrouve une fois de plus dans la même situation. On ne calcule pas ça, c’est quelque chose qui nous arrive malgré nous. Malheureusement, j’ai eu une blessure au genou et puis c’est reparti dans la spirale, l’enfer de l’itinérance, se désole-t-il.
Les personnes rencontrées devront répondre à 21 questions. Le questionnaire permettra d’avoir une bonne idée de la situation présente afin d’ajuster les services dont ils ont besoin, particulièrement pour l’hiver. Déjà, avec l’arrivée du gel, une cellule de crise a été mise en place. On a déjà ajouté une halte où les gens peuvent se réchauffer.
Caroline Creamer, cheffe en organisation de services dans la communauté pour le CIUSSS MCQ, souhaite connaître rapidement les besoins actuels pour savoir quels services sont à corriger et ce qu’il faut mettre en place. C’est important de s’intéresser à eux. L’itinérance, ce n’est pas un état d’être, fait-elle valoir, c’est quelque chose qui nous a emmenés vers la rue, dans la rue. En 2022, il y a personne qui ne souhaite ça à personne d’être obligé de coucher sur un banc de parc.
À Montréal, c'est la troisième fois qu’on fait ce type de recensement, dans la région, c’est la deuxième. Plus de la moitié des itinérants au Québec se trouvaient dans la métropole en 2018.
Avec les informations d’Amélie Desmarais