![Grand jour de déménagement : le FRAPRU s'attend à un 1er juillet difficile
Grand jour de déménagement : le FRAPRU s'attend à un 1er juillet difficile](https://images.radio-canada.ca/v1/ici-info/16x9/veronique-laflamme-frapru-95707.jpeg)
Grand jour de déménagement : le FRAPRU s'attend à un 1er juillet difficile Grand jour de déménagement : le FRAPRU s'attend à un 1er juillet difficile
Radio-Canada
Véronique Laflamme, porte-parole du FRAPRU (le Front d’action populaire en réaménagement urbain), a fait le point sur la situation à l’émission Des matins en or.
Malheureusement, on s’attend à ce que ce soit le plus important nombre de ménages locataires qui se retrouveront sans bail le 1er juillet qu’on ait vus dans les dernières années. Rappelons-nous que l’an dernier, plus de 600 ménages accompagnés par un service d’aide se sont retrouvés sans logement au 1er juillet. Dans certains cas, la période pour se reloger s’allonge. On s’attend à un 1er juillet difficile. Et ce n’est que la partie la plus visible de la crise du logement, souligne-t-elle.
Mme Laflamme ajoute que plusieurs nouveaux services d’aide à la recherche de logements ont été instaurés cette année, soit une trentaine au Québec.
C’est du jamais vu. Au Lac St-Jean notamment, il y a plusieurs nouveaux services qui ont été mis en place, dont à Alma et dans la MRC du Domaine du Roi. Avec les très bas taux d’inoccupation et l'inabordabilité croissante des logements disponibles, on voit les besoins augmenter et ça se traduit par des appels à l’aide de locataires auprès de ces services. Et il y a encore, au Québec, des territoires où il n’y a pas de services d’aide et où les gens sont un peu laissés à eux-mêmes, fait-elle observer.
Aux dernières nouvelles, plusieurs dizaines de ménages de l’Abitibi-Témiscamingue et du Saguenay - Lac St-Jean n’avaient pas encore trouvé de logement, selon le FRAPRU.
On sait aussi que des gens ont dû signer un bail pour un logement trop cher pour leurs moyens, en l’absence de logements sociaux et communautaires, sans but lucratif. Des gens, n’ayant pas d’alternative, ont dû faire des choix déchirants, comme aller dans un logement trop petit, s’éloigner, changer les enfants d’école, aller dans un logement de moins bonne qualité ou encore dans un logement qui va accaparer 50 ou même 80 % de leur revenu, déplore Véronique Laflamme.
Pour trouver de l’aide, à très court terme, pour les gens qui se retrouvent aujourd’hui sans bail, Mme Laflamme leur suggère de contacter les services d’aide mis en place. Les gens ont droit d’accéder aux mesures du gouvernement du Québec, peu importe leur région. Le plus simple est de contacter l’Office municipal d’habitation de sa ville ou de s’adresser à la Société d’habitation du Québec, au 1 800 463-4315, indique-t-elle.
Véronique Laflamme Laflamme précise que selon la région et la municipalité, il y a des comités logements en place. Si les gens ont besoin d’aide, par rapport à leurs droits notamment s’il y a des problèmes inattendus, on les invite à s’informer. Et pour aider les prochains locataires, n’hésitez pas à laisser votre bail pour permettre aux nouveaux locataires de savoir quel était le prix payé; ça permet, en l’absence d’un registre des loyers, de freiner cette explosion du coût des loyers au changement de locataire, signale-t-elle.