
Grèves en CPE : des parents au bout du rouleau soutiennent les éducatrices
TVA Nouvelles
Même s’ils sont stressés et angoissés face à la grève générale illimitée votée par les éducatrices en CPE mercredi, des «parents au bout du rouleau», ont signé une lettre demandant au gouvernement Legault d’investir dans l’avenir du système des CPE, et de régler le conflit de travail.
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Pénurie d’éducatrices, cas de COVID dans les installations, enfants malades, parents en télétravail, la co-initiatrice de la lettre admet avoir usé de toutes ses ressources pour pallier aux journées de grève et autres problèmes depuis la pandémie.
«Ça fait deux ans qu’on s’adapte... notre capacité à le faire est terminée. On n’a plus de plan B on est rendus au plan Z», explique Gabrielle Dumoulin en entrevue au Québec Matin sur LCN.
«Je suis chanceuse, j’ai un bon emploi», admet-elle en soulignant que la situation devient plus critique pour les mères monoparentales qui pour certaines n’ont pas le choix de se rendre au travail en présentiel.
Malgré la situation difficile, les «parents au bout du rouleau» soutiennent les éducatrices et demandent à ce que les investissements soient faits dans les CPE.
«Il faut revaloriser la profession d’éducatrice et donner des bonnes conditions de travail. C’est un métier à prédominance féminine. On a réglé avec les médecins, avocats, c’est au tour des éducatrices, enseignantes et infirmières de voir des hausses! C’est quasiment rendu un mouvement social», insiste Mme Dumoulin.
«C’est l’éducation de nos enfants, la préparation à l’école qui est en jeu», conclut-elle.