Grève tournantes dans les organismes communautaires
Radio-Canada
En Gaspésie, des grèves, des fermetures tournantes et une marche à Maria sont prévues jeudi dans le cadre de la campagne Engagez-vous pour le communautaire qui vise à obtenir un meilleur financement.
Les organismes de la région estiment qu’ils auraient besoin de 20 millions supplémentaires pour remplir leur mission.
Geneviève Giguère, coordonnatrice Regroupement des organismes communautaires autonomes de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine, évaluent que les organismes répondent seulement au quart des besoins. On fait quasiment du délestage à temps plein, commente-t-elle.
Un financement adéquat serait plus que bienvenu. Ça nous permettrait d’être ouverts à l’année, de soutenir toutes les personnes qui fréquentent notre organisme, de soutenir une vie associative, un engagement citoyen, a précisé Mme Giguère en entrevue, lundi matin, à l'émission Bon Pied, bonne heure sur les ondes de Radio-Canada.
Plusieurs des problèmes que soulève la porte-parole des organismes sont d'ailleurs antérieurs à la pandémie. Toutefois, il est indéniable, selon elle, que les deux dernières années ont généré beaucoup de fatigue pour les travailleurs du milieu communautaire et une hausse de la détresse dans la population desservie.
Le manque de clarté dans les consignes, les incertitudes liées à l'évolution de la pandémie ont perturbé les services.
De plus, même si certains besoins se sont accrus, les organismes n’ont pas reçu toute l’aide d'urgence promise par le gouvernement.
Le Réseau québécois pour l’action communautaire autonome rapportait la semaine dernière qu’à la fin décembre, seulement la moitié (54 %) des organismes avaient reçu des fonds d’urgence du gouvernement depuis le début de la crise de la COVID-19. Ces fonds sont restés inaccessibles pour nombre d’organismes et ne répondaient pas aux besoins constatés sur le terrain, juge le Réseau.
Les organismes communautaires ont aussi besoin d’améliorer les conditions de travail de leurs employés au moment où des pénuries de main-d'œuvre frappent tous les secteurs d’activités.