Grève des employés de bureau du cimetière Notre-Dame-des-Neiges
TVA Nouvelles
Des employés syndiqués de bureau du cimetière Notre-Dame-des-Neiges ont déclenché une journée de grève, mardi, pour protester contre la suspension de cinq jours de son président, Éric Dufault.
«Cette deuxième suspension arbitraire d'une durée d'une semaine ne fait que détériorer le climat de travail au cimetière cet été», a dénoncé Chantal Ide, première vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain-CSN, par communiqué.
Selon le syndicat, Éric Dufault est «un employé modèle qui n'a aucun avis disciplinaire à son dossier» et sa suspension «est directement liée à son rôle de représentant syndical».
Sans contrat depuis cinq ans, les employés souhaitent renouveler leur convention collective, mais les discussions avec l’employeur achoppent principalement sur les augmentations salariales. Le syndicat des employés de bureau a récemment adopté un mandat de grève de cinq jours, pour dénoncer l’échec des négociations.
«Les conditions de travail du personnel sont difficiles. Et les plaintes s'accumulent pour dénoncer le piètre entretien du cimetière causé par la suppression de nombreux postes de travail», a indiqué Simon-Mathieu Malenfant, vice-président et trésorier de la Fédération des employées et employés de service publics-CSN.
Ces employés de bureau sont les «premiers répondants pour les familles des personnes qui reposent au cimetière», a rappelé M. Malenfant, soulignant qu’ils doivent composer avec des clients très insatisfaits de l'administration de la Fabrique de la paroisse Notre-Dame.
La semaine dernière, «Le Journal de Montréal» a révélé que l’administration avait dû embaucher un agent de sécurité alors que la tension entre les visiteurs, mécontents du piètre état du cimetière, et les employés augmentent en raison du conflit de travail.
Des milliers de tombes sont recouvertes d’herbes et de plantes envahissantes, rendant notamment la circulation entre les allées difficile, sans compter les nombreux trous de marmottes.