Grève dans les ports en C.-B. : le syndicat implore l’employeur de continuer à négocier
Radio-Canada
L'association qui représente les employeurs dans la grève en cours dans les ports de la Colombie-Britannique estime que davantage de négociations n'aboutiront pas à une convention collective.
L'Association des employeurs maritimes de la Colombie-Britannique (BCMEA) a publié lundi après-midi une déclaration indiquant qu'elle était allée aussi loin que possible sur les questions essentielles.
De son côté, le Syndicat international des débardeurs et des magasiniers du Canada, qui représente des milliers de travailleurs qui chargent et déchargent des marchandises dans des terminaux situés dans plus de 30 ports de la Colombie-Britannique, implore l’employeur de retourner à la table des négociations.
Il est irréaliste de penser qu'une convention collective imposée se traduira par une stabilité de l'emploi à long terme dans l'industrie, déclare Rob Ashton, président du syndicat.
Le syndicat s'est mis en grève samedi. Ses revendications concernent la sous-traitance, l’automatisation des ports ainsi que les salaires en raison de l’inflation et du coût de la vie. Le service des navires céréaliers et celui des navires de croisière continuent malgré le débrayage.
Lundi matin, les deux parties étaient toujours à la table des négociations. L'Association des employeurs maritimes de la province affirme avoir présenté des propositions et des positions raisonnables en toute bonne foi et que le syndicat refuse de bouger.
Pour sa part, le syndicat déclare dans un communiqué envoyé lundi en fin de journée qu’il négocie de bonne foi avec l'Association depuis le 16 février 2023, soit plusieurs mois avant la grève qu’il a déclenchée samedi.
En parlant des négociations au sujet de la sous-traitance, le syndicat affirme que l'Association a délibérément saboté les progrès accomplis et nous devons donc nous interroger sur ses motivations et sur la capacité du comité de négociation de la BCMEA à négocier une convention collective.
De son côté, la BCMEA indique que le syndicat tente d'élargir agressivement son champ d'action et de redéfinir le travail d'entretien régulier bien au-delà de ce qui est prévu dans l'accord sectoriel.