![Grève à la Voie maritime du St-Laurent: «Ce conflit de travail va fortement affecter nos entreprises»](https://m1.quebecormedia.com/emp/emp/slsmc_pr20200401_2_1024x7687b53b35b-9214-48da-a3d1-a30ad69cb691_ORIGINAL.jpg?impolicy=crop-resize&x=0&y=173&w=1024&h=422&width=1200)
Grève à la Voie maritime du St-Laurent: «Ce conflit de travail va fortement affecter nos entreprises»
Le Journal de Montréal
«Il va y avoir une rupture et un retard sur certaines marchandises dans le secteur manufacturier», craint Marc Cadieux, PDG de l'Association du camionnage du Québec (ACQ) en voyant la Voie maritime du St-Laurent bloquée en raison de la grève déclenchée dimanche.
• À lire aussi - Voie maritime : À «1000 milles nautiques» d’une entente pour éviter la fermeture
«Par exemple, il faut amener le minerai, le transformer en poudre d’acier, mais si le minerai n’arrive pas, l’usine ne marche pas non plus», illustre-t-il.
Les quelque 360 travailleurs syndiqués de la Corporation de gestion de la Voie maritime du St-Laurent, représentés par Unifor, ont déclenché la grève dimanche, principalement insatisfaits des offres patronales en matière salariale.
D’après M. Cadieux, la fragilité de la chaîne d’approvisionnement est mise à rude épreuve. «Il y aura une augmentation des coûts», prévoit-il.
«Ce conflit de travail va fortement affecter nos entreprises», a quant à elle soutenu Véronique Proulx, PDG de Manufacturiers et Exportateurs du Québec.
Pierre Dolbec, président de Dolbec International, une firme spécialisée entre autres dans le courtage en douane, estime au contraire que la grève n’aura pas d’impact important au Québec, à moins qu’elle ne s’éternise.
«On a quand même deux moyens terrestres de pouvoir pallier à ça, le rail et le camionnage», note-t-il.
«On cède certaines choses au rail. Est-ce que le rail est capable de l’absorber?», se demande toutefois Marc Cadieux.