
Grève : le syndicat s’entend avec le Conseil du Trésor pour 120 000 de ses membres
Radio-Canada
L’Alliance de la Fonction publique du Canada (AFPC) a annoncé au petit matin lundi être parvenue à une entente de principe avec le Conseil du Trésor pour 120 000 fonctionnaires.
Les employés concernés – soit ceux qui travaillent pour les services techniques (TC), des programmes et de l’administration (PA), de l’exploitation (SV) et de l’enseignement et bibliothéconomie (EB) – vont donc retourner au travail normalement dès 9 h. Ces quatre groupes représentent 120 000 des 155 000 fonctionnaires qui ont commencé leur grève il y a 13 jours.
Les 35 000 employés fédéraux sans entente de principe relèvent du Syndicat des employé-e-s de l’impôt qui, lui, négocie avec l'Agence du revenu du Canada (ARC).
Si les membres de l’AFPC donnent leur approbation à l’entente de principe, ils toucheront des augmentations de salaire cumulatives de 12,6 % sur quatre ans (1,5 % en 2021, 4,75 % en 2022, 3,5 % en 2023 et 2,25 % en 2024).
À l’origine, l’AFPC demandait 4,5 % par an pendant trois ans. Dans une offre présentée tout juste avant le début de la grève, le Conseil du Trésor avait présenté une offre de 9 % d’augmentation sur trois ans.
Les fonctionnaires auront aussi droit à un montant forfaitaire de 2500 $ ouvrant droit à la pension. Chacun des groupes visés par l’entente a aussi obtenu des ajustements qui leur sont propres, précise l’AFPC dans sa mise à jour, sans donner plus de détails.
Pour les syndiqués approchant de la retraite, le montant forfaitaire accroîtra le salaire moyen de leurs cinq meilleures années de salaire, ce qui augmentera leurs prestations de retraite.
L’argent n’est pas toujours la partie la plus importante, a fait valoir le vice-président exécutif du Congrès du travail du Canada, Larry Rousseau, en entrevue à l'émission Tout un matin, sur ICI Première à Montréal. Si on regarde l’ensemble de la chose, je crois que c’est très honorable.
Le télétravail, l’autre grande pomme de discorde entre le gouvernement et ses employés, fait aussi partie des ententes de principe. Le syndicat explique avoir négocié une lettre d’entente stipulant que les gestionnaires devront évaluer au cas par cas les demandes de télétravail et fournir une réponse écrite à chacune d’elles.