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Google élargit sa politique de déréférencement des données personnelles
Radio-Canada
Le géant du web Google a annoncé qu’il comptait faciliter la tâche aux internautes qui souhaitent déréférencer les pages contenant leurs données personnelles comme le numéro de téléphone, l’adresse courriel ou l’adresse postale sur le populaire moteur de recherche.
Les internautes pourront donc formuler une requête à Google, mais sous certaines conditions : la personne doit être victime de menaces ou de harcèlement en lien avec les données divulguées en ligne.
Il était déjà possible de demander à Google de retirer de ses résultats de recherche des pages contenant les numéros de cartes de crédit, un dossier médical ou encore un numéro d’assurance sociale, sous ces mêmes conditions. La liste des requêtes acceptées par le géant du web a donc été élargie aux numéros de téléphone, adresses courriel et adresses postales.
L’objectif est de diminuer les risques de harcèlement liés notamment à la divulgation de données confidentielles par des personnes malintentionnées (doxxing).
Internet continue toujours d’évoluer – des informations peuvent apparaître dans des endroits inattendus, avec de nouvelles façons de les instrumentaliser – donc notre politique en matière de protection [des utilisateurs et utilisatrices] a également besoin d’évoluer , a indiqué Michelle Chang, responsable de la politique mondiale de Google Recherches.
Cette dernière a précisé que l’évaluation des pages portées à l’attention de Google vise à ne pas déréférencer des articles de presse, qui pourraient par exemple fournir des adresses postales qui sont d’intérêt public.
« Nous évaluerons également si ce contenu apparaît dans des documents publics, sur des sites gouvernementaux ou dans d’autres sources officielles. Si c’est le cas, nous ne procéderons pas au retrait. »
En entrevue avec l’agence de presse Reuters, Michelle Chang a indiqué que ce sont 13 % des demandes de déréférencement qui aboutissent, une statistique qu’elle souhaite voir gonfler. Elle a aussi précisé que les plaintes sont évaluées en quelques jours.
Faire une requête à Google est un premier pas dans le déréférencement de ses données personnelles, mais n’est pas une finalité, car les informations peuvent demeurer accessibles sur les autres moteurs de recherche. Michelle Chang encourage les internautes à contacter directement le site qui héberge les pages qui divulguent les données sensibles.