Golf d’Anjou: le projet de parc mis en péril
Métro
Le projet de transformation du golf d’Anjou en parc, porté par la formation politique de la mairesse Valérie Plante, pourrait s’avérer plus complexe que prévu, voire compromis.
En effet, dans une décision rendue la semaine dernière, la justice a donné son aval pour la première étape de 12 projets de construction industriels sur le site. La nature précise des constructions envisagées n’est pas mentionnée.
Rappelons que l’administration Plante avait, en février 2022, enclenché un processus visant à modifier le zonage du Golf d’Anjou, ce qui mettait le terrain à l’abri de toute construction.
Cependant, quelques jours plus tôt, la famille DiLillo, qui est propriétaire du golf, avait déposé des demandes de permis de construction à l’arrondissement d’Anjou, que la juge Gabrielle Brochu a qualifié de «complètes et conformes».
«Le Tribunal estime que la demanderesse a un droit acquis à la poursuite du traitement de ses demandes de permis», a statué la juge. La Ville de Montréal doit donc étudier les 12 demandes de permis de construction en question, ce qu’elle refuse de faire.
«Nos équipes juridiques étudient le dossier et les recours possibles. Notre administration est déterminée à faire le nécessaire pour protéger les derniers espaces verts de l’est de Montréal», a déclaré le cabinet de la maitresse qui pourrait contester la décision de la Cour supérieure.
Notons que plusieurs entreprises, dont un entrepôt Costco, se sont déjà installées sur le site après que la famille DiLillo ait réduit la surface du golf en 2020 afin d’en allouer une partie à du développement industriel. En 2021, Projet Montréal avait déclaré que la partie restante serait transformée en parc.