Glen Murray visé par des allégations de harcèlement et de mauvaise gestion
Radio-Canada
Le candidat à la mairie de Winnipeg Glen Murray aurait été contraint de quitter son « emploi de rêve » un an après être entré en poste à la direction de l’Institut Pembina, à la suite de plaintes concernant sa gestion, selon d'anciens employés et des documents obtenus par CBC.
L'avocate de Glen Murray dément ces allégations et affirme qu'il a démissionné pour des raisons personnelles et familiales.
Pendant 370 jours en 2017-2018, Glen Murray a occupé le poste de directeur général de l'Institut Pembina, un groupe de réflexion sur l'énergie propre basée à Calgary.
Une enquête de CBC sur son mandat auprès de l’organisme environnemental fait état d’allégations selon lesquelles il aurait fait des allusions sexuelles sur le lieu de travail, il aurait harcelé physiquement un ancien employé lors d'un rassemblement de l'entreprise et il aurait eu une consommation excessive d’alcool lors de réceptions.
Selon la description qu’en font d'anciens employés de l'Institut Pembina, Glen Murray est une personne désordonnée qui violait la confidentialité, refusait les notes de breffage, manquait certaines réunions internes, arrivait en retard à des rencontres avec des dirigeants du gouvernement et d'entreprises, ne répondait souvent pas aux communications et avait des pratiques de gestion douteuses.
L'équipe de campagne de M. Murray à la mairie a décliné les demandes répétées d'entrevues au sujet de son passage à l'Institut Pembina. Mardi, le candidat a lui-même déclaré qu'il serait heureux de répondre à des questions sur le sujet et a demandé à CBC de prendre rendez-vous, mais son équipe a ensuite rejeté la demande.
L'avocate de M. Murray, Bailey Harris, a écrit dans une lettre, mardi, que toutes les allégations de harcèlement contre M. Murray liées à son passage à l’Institut Pembina sont catégoriquement fausses et qu'elles n'ont jamais été portées à l'attention de son client.
M. Murray souhaite être très clair : aucune allégation et aucun rapport de harcèlement sexuel n'ont jamais été portés à l'attention de M. Murray pendant qu'il était employé de l'Institut Pembina ou par la suite, déclare Bailey Harris.
Selon un sondage Probe Research publié le 23 septembre, M. Murray serait le meneur dans la course à la mairie de Winnipeg. Il récolterait l'appui de 40 % des électeurs décidés de Winnipeg.