
Giorgia Meloni dément être fasciste et ancre l’Italie dans l’UE et l’OTAN
Radio-Canada
La nouvelle première ministre Giorgia Meloni a fermement ancré mardi l'Italie au cœur de l'UE et de l'OTAN tout en rejetant toute « proximité » avec le fascisme, un mois jour pour jour après la victoire historique de son parti d'extrême droite Fratelli d'Italia aux élections et l'inquiétude qu'elle a suscitée.
L'Italie fait pleinement partie de l'Europe et du monde occidental, a-t-elle affirmé mardi avec force lors de son discours de politique générale devant les députés, qui ensuite, en début de soirée, ont voté la confiance envers son gouvernement.
Je n'ai jamais eu de sympathie ou de proximité vis-à-vis des régimes antidémocratiques. Pour aucun régime, fascisme compris, a tenu à souligner celle qui a été dans sa jeunesse une admiratrice de Mussolini, même si en août elle avait déjà assuré que la droite avait relégué le fascisme à l'Histoire.
La première femme à diriger un gouvernement dans l'histoire de l'Italie a aussi promis que le pays resterait un partenaire fiable de l'OTAN en soutien à l'Ukraine qui s'oppose à l'agression de la Russie.
Ces déclarations visent clairement à rassurer Bruxelles et les partenaires de Rome, alors que Mme Meloni compte dans sa coalition des partenaires prorusses, notamment le chef de la Ligue Matteo Salvini et le dirigeant de Forza Italia Silvio Berlusconi, ami personnel de Vladimir Poutine.
« Ceux qui pensent qu'il est possible d'échanger notre tranquillité contre la liberté de l'Ukraine se trompent. »
Céder au chantage de Poutine sur l'énergie ne résoudrait pas le problème, cela l'aggraverait, ouvrant la voie à de nouvelles prétentions, à du chantage et à de futures augmentations [du prix] de l'énergie encore plus importantes que celles que nous avons connues ces derniers mois, a-t-elle jugé.
Concernant l'Union européenne, elle a expliqué que l'approche italienne n'était pas de freiner et saboter l'intégration européenne, mais de faire mieux fonctionner la machine communautaire.
L'Italie va respecter les règles européennes, a-t-elle également assuré, même si Rome veut aussi contribuer à changer celles qui ne fonctionnent pas.