Ginette veut chanter une autre fois pour son héros
Le Journal de Montréal
Même si sa participation n’est pas encore confirmée (les discussions avec la famille vont bon train, confirme-t-on), la chanteuse Ginette Reno laisse entendre qu’elle chantera aux funérailles de Guy Lafleur qui auront lieu le mardi 3 mai. Une façon pour elle de faire plaisir à son complice, une dernière fois.
« Ils ne veulent pas que j’en parle...», a-t-elle dit avec un sourire.
L’artiste qui célébrait jeudi son 76e anniversaire souhaite chanter une dernière fois pour celui qui la considérait comme sa chanteuse préférée.
« Quand on se voyait, on avait toujours du plaisir ensemble », a confié Ginette Reno à propos de son ami récemment disparu, Guy Lafleur. Elle a expliqué avoir été secouée par la mort du célèbre hockeyeur qu’elle considérait comme un ami.
« Chaque fois que j’entends que quelqu’un décède, comme Renée Martel, Michel Louvain et maintenant Guy Lafleur, cela vient me chercher parce que je me dis que c’est comme si j’étais la dernière, dans la gang, qui reste », a expliqué la chanteuse au Journal, quelques heures avant de se voir remettre la Légion d’honneur de la République française.
Elle-même a été inquiétée par des ennuis de santé au cours des derniers mois. Mais elle assure qu’elle va mieux.
« L’an dernier, j’ai eu peur de mourir, a ajouté celle qui a fait trois séjours à l’hôpital ces dernières années. On réfléchit à la mort. Tu ne chantes plus, c’est fini, tu ne te balades plus sur la 132 et tu ne te baignes plus... Je préfère croire qu’il y a une énergie absolue et infinie qu’on appelle Dieu. J’espère que je vais aller au ciel. »
Un nouvel album à l’automne
Loin d’être enchantée par le fait de vieillir (« Je ne veux pas vieillir », a lancé la jubilaire), la chanteuse explique trouver du réconfort dans la sagesse venant avec l’âge et dans la fidélité des sentiments du public.
Installé à New York tout l’automne, l’humoriste Mathieu Dufour se demandait si la Grosse Pomme allait «virer à l’envers» le soir de l’élection américaine, au moment où Le Journal l’a contacté, mardi après-midi. «J’ai bien hâte de voir s’il va y avoir des répercussions», a dit celui qui en a profité pour annoncer un nouveau spectacle de Noël avec une chorale de 100 chanteurs.
Pour la journaliste et chroniqueuse d’origine haïtienne Anne-Lovely Etienne, le regretté Herby Moreau a représenté un monde des possibles en devenant l’une des premières figures de la communauté noire à avoir couvert – et à avoir fait partie – du star-system québécois. «Il m’a permis de me dire: moi aussi, je peux le faire», confie-t-elle.
Les Cowboys Fringants ont poursuivi sur leur lancée dimanche soir. Après avoir vu l’album et la comédie musicale Pub Royal rafler cinq Félix mercredi, lors des deux premiers galas, le groupe de Repentigny a ajouté trois statuettes à sa cagnotte au principal Gala de l’ADISQ, animé par Pierre-Yves Roy-Desmarais. Parions qu’il y a un Karl Tremblay qui était bien fier de ses comparses là-haut.
Ils sont au cœur de la chanson québécoise et créent des œuvres qui marquent des générations et des moments de vie à jamais; pourtant, en plus de vivre dans l’ombre, les paroliers québécois ne parviennent pas à gagner leur vie avec leur passion. «Personne ne peut vivre de sa plume en chanson au Québec en ce moment », estime la parolière Ève Déziel.
Finalistes dans sept catégories, dont quatre au gala dominical, Les Cowboys Fringants ont tous les éléments en main pour être les grands gagnants de l’ADISQ cette année. L’excellent album Pub Royal, tiré de la comédie musicale du même nom et auquel le chanteur Karl Tremblay a prêté sa voix avant son décès, a été acclamé de toutes parts à sa sortie au printemps. Si cela s’avérait le chant du cygne pour les Cowboys, ils auraient de quoi partir la tête très haute. Voici les coups de cœur et prédictions de nos journalistes pour ce 46e Gala de l’ADISQ.
Une rare visite à Montréal pour Bruce Springsteen: le «Boss» fait les choses en grand au Centre Bell
Après avoir fait languir ses amateurs montréalais pendant 16 longues années, Bruce Springsteen a rappelé à tout le monde qui était le patron au Centre Bell.