Gina Goulet, dernière victime de la fusillade de Portapique, connaissait le tueur
Radio-Canada
La dernière victime de la fusillade d’avril 2020 craignait d'être la cible du tireur recherché par la police, car c'était un collègue denturologiste et il savait où elle habitait à Shubenacadie.
La Commission des pertes massives chargée de l'enquête publique sur les meurtres a présenté ses conclusions concernant la mort de Gina Goulet lors d’une audience mercredi à Halifax.
On y apprend que le matin du 19 avril 2020, Gina Goulet et sa fille, Amelia Butler, s’échangeaient des textos concernant la situation dans la communauté de Portapique, en Nouvelle-Écosse, où elles avaient entendu dire que des gens avaient été assassinés.
Elles se sont aussi communiqué les dernières informations sur les mouvements du tireur. Gina Goulet était denturologiste depuis 27 ans et travaillait à domicile. Elle connaissait bien le tireur, qui dirigeait une clinique de prothèses dentaires à Dartmouth, en Nouvelle-Écosse.
Le matin où elle a été tuée, Gina Goulet a confié à sa fille qu'elle était nerveuse de savoir qu’il était en liberté. Un autre collègue denturologiste l’a aussi contactée pour lui suggérer de verrouiller ses portes.
Gina Goulet a aussi demandé à sa fille de garder son téléphone à proximité, au cas où elle aurait besoin d'appeler.
Elle a envoyé son dernier texto à 10 h 49 : Comme je l'ai dit, c'est un homme intelligent, presque trop intelligent.
Puis elle a tenté de téléphoner à sa fille vers 10 h 58, mais elle a raccroché avant qu'Amelia Butler puisse répondre. C’est l’heure à laquelle le tueur serait rentré chez elle en fracassant une fenêtre de la porte d’entrée.
Il a tiré sur les deux chiens de Gina Goulet, sans toutefois les tuer, avant de s’en prendre à elle. Il l’a abattue dans la salle de bain adjacente à sa chambre à coucher.