
Gianni Infantino brigue un 3e mandat à la présidence de la FIFA
Radio-Canada
« Je briguerai ma réélection » l'an prochain, a annoncé, jeudi, le président de la FIFA Gianni Infantino devant le congrès réunissant à Doha les fédérations affiliées à l'instance dirigeante du football mondial, à la veille du tirage au sort du Mondial au Qatar.
L'Italo-Suisse de 52 ans, juriste de formation, avait pris les rênes de la FIFA en 2016. L'organisation était alors en plein scandale planétaire de corruption. Puis, il a été réélu en tant que seul candidat en 2019.
Il a tenté de désamorcer plusieurs sujets brûlants, à commencer par la proposition visant à augmenter la fréquence de l'épreuve reine du football de quatre à deux ans. La FIFA n'a jamais proposé de Coupe du monde biennale, mais a seulement étudié sa faisabilité, a nuancé Infantino, qui avait pourtant longuement défendu cette idée ces derniers mois.
Le front du refus, allant de l'Europe (UEFA) à l'Amérique du Sud (CONMEBOL) en passant par des associations de clubs ou de supporteurs, a semble-t-il poussé le patron de la FIFA à appeler désormais au compromis sur la réforme du calendrier international à l'horizon 2024.
Le polyglotte a clos ce 72e Congrès en officialisant sa candidature en 2023 à un troisième et dernier mandat de quatre ans sous les applaudissements. Élu en 2016 avec la promesse de restaurer l'image de la FIFA engluée dans un scandale planétaire de corruption, Infantino n'a pour l'heure pas d'opposant majeur déclaré.
Le dirigeant, visé depuis juillet 2020 par une procédure pénale pour avoir rencontré secrètement le chef du ministère public de la Confédération helvétique, a pour lui son bilan économique.
La FIFA prévoit un chiffre d'affaires record de 7 milliards de dollars américains (8,75 M$ CA) sur le cycle de quatre ans s'achevant en 2022, soit plus qu'attendu, à la faveur de la prochaine Coupe du monde.
Et, pour lui, l'heure n'est pas aux propositions clivantes. Même si la réforme du calendrier international masculin et féminin reste un dossier pressant, la FIFA ne l'avait pas inscrite à l'ordre du jour de son congrès.
Infantino a seulement mentionné jeudi que le Mondial des clubs, que la FIFA souhaitait naguère élargir à 24 clubs (contre 8 aujourd'hui), ferait partie des discussions. Certains évoquent un retour de la Coupe des confédérations, minitournoi à huit sélections disputé entre 1992 et 2019, ou un élargissement aux équipes américaines de la Ligue des nations, créée en 2018 par l'UEFA.