Ghislaine Maxwell nie sa culpabilité
Radio-Canada
À la barre ce vendredi devant un tribunal de New York, l'ancienne mondaine britannique Ghislaine Maxwell, a déclaré que l’accusation n’avait aucune preuve de sa culpabilité dans les crimes sexuels commis par son ancien compagnon et collaborateur Jeffrey Epstein, financier américain mort en prison en 2019.
Debout face à la juge du tribunal fédéral de Manhattan Alison Nathan, portant un masque et un pull à col roulé de couleur noire, Mme Maxwell, celle que la justice américaine qualifie de rabatteuse, n'y est pas allée avec le dos de la cuillère pour réfuter les allégations portées contre elle.
« Votre honneur, le gouvernement n'a pas fourni de preuve au-delà du doute raisonnable, je n'ai donc pas besoin de témoigner. »
Ghislaine Maxwell, dont le procès est ouvert depuis le 29 novembre et qui devrait durer jusqu'en janvier, a plaidé non coupable des six chefs d’accusation pour lesquels elle encourt la prison à vie, dont celui de trafic sexuel de jeunes filles mineures.
Ses avocats soutiennent qu’elle est le bouc émissaire qui va payer pour l'acteur principal Jeffrey Epstein.
Depuis jeudi, les avocats de Mme Maxwell font défiler des témoins à décharge de leur cliente devant la juge. Ils espéraient faire citer le plus de témoins possible pendant quatre jours. Finalement, ils n'auront été que 9 à témoigner en faveur de Mme Maxwell au lieu des 35 personnes attendues. De quoi soulever la colère de la juge qui pense que la défense cherche à gagner du temps.
Le procès ne sera pas retardé, a-t-elle lancé aux avocats de la défense.
Les défenseurs de Maxwell ont fait témoigner, vendredi, Éva Andersson-Dubin, une médecine suédoise de 60 ans, ancienne Miss Suède et épouse du milliardaire américain Glenn Dubin. Proche d'Epstein, elle a confirmé s'être rendue maintes fois en vacances dans sa résidence de Palm Beach en Floride entre 1994 et 2004 et ne l'avoir jamais vu avoir un comportement déplacé avec des adolescentes.
De même, jeudi, Cimberly Espinosa, 55 ans, ancienne assistante de Ghislaine Maxwell avait tenté de discréditer l'une des quatre victimes présumées d'Epstein qui fut la première à témoigner sous le pseudonyme de Jane en racontant avoir été amadouée à l'âge de 14 ans par le couple Epstein-Maxwell, avant qu'il abuse d'elle sexuellement.