
Get Out sacré meilleur scénario du 21e siècle par les scénaristes américains
Radio-Canada
Les scénaristes du cinéma hollywoodien ont tranché : Get Out est le meilleur scénario écrit au 21e siècle, jusqu’à présent du moins.
Le thriller d’horreur, écrit et réalisé par Jordan Peele et sorti en 2017, s’est démarqué par la pertinence de son commentaire social subtil sur le racisme aux États-Unis, juxtaposée à une intrigue à suspense particulièrement bien ficelée.
Du soleil plein la tête (Eternal Sunshine of the Spotless Mind), film d’amour inclassable mettant en vedette Jim Carrey et Kate Winslet, se classe en deuxième position. Cette œuvre réalisée par le Français Michel Gondry a été scénarisée par Charlie Kaufman, qui a également signé le onzième film du classement de la Writers Guild of America (WGA) (Nouvelle fenêtre), Adaptation, de Spike Jonze.
C’est Le réseau social (The Social Network) de David Fincher qui complète le podium. Ce drame psychologique, qui s’inspire librement de l’histoire de la création de Facebook, a été écrit par Aaron Sorkin, créateur de la série télé à succès À la Maison-Blanche (The West Wing).
La liste des 101 films sélectionnés par la WGA comprend des genres aussi divers que le cinéma d’animation – Les Indestructibles (The Invincibles), Finding Nemo (Trouver Nemo) –, les films de braquage – L'inconnu de Las Vegas (Ocean’s Eleven), Comancheria (Hell of High Water) –, la parodie – Borat, Shaun et les zombies (Shaun of the Dead) –, ainsi que des œuvres mêlant science-fiction, onirisme et métaphysique comme Origine (Inception), de Christopher Nolan, ou Premier contact (Arrival), de Denis Villeneuve.
Le concept même d’écriture "pour le grand écran" traverse une crise existentielle, souligne le syndicat des scénaristes sur son site Internet (Nouvelle fenêtre).
Le système des studios a laissé place au système du visionnement en continu, où tout, quelle que soit la source, est en concurrence pour attirer les regards, peut-on lire dans le billet.
Cette évolution s’est traduite par un changement des règles.
Les personnages profonds, autrefois surtout réservés au drame ou au "film à message", ne sont désormais pas hors de propos dans un film de superhéros ou mettant en scène une demoiselle d’honneur qui se comporte mal, ajoute le syndicat, faisant un clin d’œil à la comédie Demoiselles d’honneur (Bridesmaids), classée douzième. Des genres qui étaient jusqu’alors bien définis, comme la science-fiction, l’horreur, la comédie ou le drame, se croisent librement, parfois au sein d’un seul et même scénario – comme dans Parasite ou Le homard (The Lobster).