Geste indécent : l’avocat qui défendait des enfants de la DPJ plaide coupable
Radio-Canada
Daniel Boulay, un avocat de Québec qui défendait des enfants de la Direction de la jeunesse (DPJ), a plaidé coupable à une accusation d'action indécente commise en 2019. Il a transmis son plaidoyer par écrit.
L'homme de 63 ans a reconnu lundi avoir exposé ses parties intimes, près d'un arrêt d'autobus, au coin de l'avenue Brown et de la Grande Allée, face aux plaines d'Abraham, en novembre 2019.
Le juge a demandé un rapport pour l’aider à déterminer la peine. M. Boulay pourrait être passible d'un maximum de 2 ans d'emprisonnement.
Le dossier juridique a connu quelques rebondissements. Le procès de Me Boulay a débuté en mars 2022. La cause était entendue par un juge de Saint-Jérôme pour éviter tout conflit d'intérêts étant donné les fonctions de l'accusé.
Daniel Boulay s'est alors engagé, sous serment, à ne pas contester la preuve de la poursuite et à reconnaître sa culpabilité à l'accusation d'action indécente.
Cependant, il n’avait pas encore officiellement déclaré sa culpabilité, puisqu'il voulait fournir un document à la Cour pour aider le juge à déterminer sa peine, espérant obtenir une absolution.
Ce document devait être réalisé par un expert criminologue. Sa cause avait donc été reportée en attendant.
M. Boulay pu continuer à pratiquer, y compris auprès d’enfants, en attendant le dénouement de sa cause. Le Barreau ne pouvait pas vraiment lui en empêcher, sans déclaration de culpabilité, comme un avocat bénéficie également de la présomption d'innocence pour une accusation de ce type.
Seules les accusations passibles d'une peine de 5 ans d'emprisonnement et plus peuvent faire l'objet d’une intervention du Barreau.