Gatineau s’attelle à la révision de sa politique culturelle
Radio-Canada
La Ville de Gatineau a entamé ses travaux pour remanier sa politique culturelle vieille de près de 20 ans. Le processus d'un an, incluant des consultations, permettra d'établir un plan d'action visant à soutenir l’offre culturelle dans la région, retenir les artistes locaux ou encore renforcer, par le biais de l’appui financier municipal, les appuis accordés par les paliers provincial et fédéral.
Une politique culturelle, c’est un peu la vision vers laquelle le milieu culturel à Gatineau veut tendre. C’est pour cela qu'on a besoin de consulter très largement, résume la conseillère municipale et présidente de la Commission des arts, de la culture, des lettres et du patrimoine, Isabelle N. Miron.
Les travaux ont démarré en septembre dernier par des consultations territoriales dans les secteurs de Gatineau et de Hull, rappelle Mme Miron. Ces activités se poursuivent cette semaine, notamment dans celui de Buckingham.
À ces démarches s’ajoutent des consultations sectorielles, menées dans l’objectif d’établir un portrait culturel actualisé, incluant une cartographie et l’identification des atouts, besoins et enjeux culturels de la Ville, comme l’offre de lieux de création, la rétention des artistes dans la région ou encore la relance du centre-ville.
Dans le cadre de l’exercice, la conseillère municipale soulève plusieurs questions, dont celle du financement. Du point de vue du gouvernement du Québec, il y a un retard historique en termes d’investissements culturels en Outaouais. [...] On est l’une des régions les plus sous-financées. Il faut donc continuer de réclamer notre juste part de Québec, fait valoir Isabelle N. Miron.
Le copropriétaire de la brasserie À La Dérive, à Gatineau, Sébastien Gandy, souligne lui aussi le rattrapage à faire, mais mise sur la collaboration inhérente aux consultations pour assurer une nouvelle page à la vie culturelle de la région.
Il faut se regrouper, critiquer ce qui se fait en ce moment et mettre l’épaule à la roue, avec la Ville de Gatineau, pour transformer les choses , encourage M. Gandy.
Ce dernier considère la politique culturelle comme étant un outil social et un vecteur de changement. De l’avis de Sébastien Gandy, cette révision pourrait apporter de potentielles améliorations, dont un plus grand nombre d’événements et plus d’accessibilité à ces propositions, ou encore la diversification de mode de fonctionnement et de diffusion de la culture dans la région.
Il évoque également l’émergence possible de galeries d’art et de scènes alternatives, comme ce qu’on essaie de mettre de l’avant chez À La Dérive.