Gatineau reçoit l’Orchestre de Musique Orientale de Québec
Radio-Canada
Un peu moins d’un an après son tout premier concert, l’Orchestre de musique orientale de Québec (OMOQ) continue de sillonner la province pour présenter son projet musical. En Outaouais, c’est à la salle Jean-Despréz que le public pourra découvrir, lundi soir, cette rencontre entre musique orientale et occidentale, servie par 15 musiciens et chanteurs québécois et maghrébins.
C’est vraiment unique dans le paysage des orchestres de musique orientale , considère le clarinettiste québécois Pierre Langevin, par ailleurs directeur général et artistique des Productions Strada. [La] mission [des Productions Strada], c’est de faire de la musique du monde depuis plus de 20 ans, poursuit-il. On a fait de la musique orientale, mais vraiment très peu. C’est quelque chose qui m'intéressait beaucoup.
La donne change lorsque le clarinettiste rencontre un mélomane, fin connaisseur de musique orientale : le professeur de musique tunisien Chaker Ben Abdelaziz. Rapidement, les deux artistes s’accordent sur l’idée de créer cet ensemble musical qui privilégie la rencontre des cultures.
Québécois d’adoption, Chaker Ben Abdelaziz confie qu’il caressait l’idée d’une telle formation. Quand j’ai rencontré M. Langevin, ça m’a donné le goût de cette expérience. Et c’était magnifique , confie avec émotion celui qui assure désormais le rôle de directeur artistique et musical de l'OMOQ.
Les deux musiciens se réjouissent du succès de leur proposition artistique. Dans tous les concerts qu’on a [présentés], ce qui m’a plu, c’est que 95% [des spectateurs] sont des Québécois , souligne Chaker Ben Abdelaziz.
À Québec, l’OMOQ fait salle comble, avec même des supplémentaires, ajoute pour sa part Pierre Langevin.
« Il y a beaucoup d'intérêt pour ce répertoire et cette musique du Moyen-Orient. »
La rencontre entre musiciens de cultures différentes prend la forme d’un dialogue entre les instruments orientaux (le luth, la darbouka, le tar) et occidentaux (la clarinette, la contrebasse, le violon).
Pour que ses musiciens se rapprochent le plus possible de l’interprétation souhaitée, Chaker Ben Abdelaziz ne s’est pas appuyé sur des partitions, mais sur des enregistrements et de nombreuses répétitions. On a travaillé dur pour arriver à ce mélange, à cette synergie de musique, souligne le directeur musical de l'OMOQ.