Garderies : première rencontre entre l’Ontario et Ottawa mercredi
Radio-Canada
Après s'être mutuellement pointés du doigt pendant des semaines, les gouvernements de Doug Ford et de Justin Trudeau arrivent enfin à la table de négociation pour tenter de conclure une entente sur les garderies.
Le ministre de l'Éducation, Stephen Lecce, confirme que les deux parties se rencontreront mercredi. Selon l'attachée de presse de la ministre fédérale de la Famille, des Enfants et du Développement social, il s'agit en fait de la toute première rencontre entre les gouvernements sur le sujet, une rencontre qui aura lieu virtuellement.
Nous avons eu des discussions préliminaires et pourrons avoir des conversations plus avancées lorsque nous aurons reçu le plan d'action de l'Ontario, écrit l'attachée de presse Mikaela Harrison par courriel. Une version qui diffère de celle du ministre Lecce, qui soutient avoir été en négociations actives avec Ottawa jusque dans les heures précédant le déclenchement de l'élection fédérale, en août.
De toute manière, les négociations entre Ottawa et l'Ontario n'ont jamais repris après le scrutin. Même les discussions informelles étaient presque au point mort.
La semaine dernière, Doug Ford s'est impliqué directement pour tenter de faire avancer le dossier en téléphonant à la vice-première ministre, Chrystia Freeland.
Le montant promis par le gouvernement fédéral est la principale source de tension dans les négociations. Selon la ministre fédérale Karina Gould, l'Ontario n'a pas présenté de plan quant à la façon dont il dépenserait les 10,2 milliards de dollars offerts par Ottawa.
L''Ontario réplique que ce montant ne serait pas suffisant pour baisser le coût des services de garde d'enfants à 10 $ par jour dans la province. Celle-ci dépense annuellement 3,6 milliards de dollars pour la maternelle à temps plein pour les enfants de quatre et cinq ans, ce que la plupart des autres provinces n'offrent pas. L'Ontario estime qu’Ottawa devrait en tenir compte dans ses calculs.
Le ministre Lecce s'engage à signer une bonne entente pour l'Ontario aussitôt que possible, mais ne s'engage pas à le faire avant le 1er janvier, date à laquelle les ententes entre d'autres provinces et Ottawa entreront en vigueur.
Mardi, l'opposition officielle a continué d'exercer de la pression sur le gouvernement Ford. En période de questions à Queen's Park, la député néodémocrate Jill Andrew a déploré un exode des femmes du marché du travail à Toronto, où le coût d'une place en garderie peut atteindre plus de 2000 $ par mois, ou 70 $ par jour.