Gangs de rues, fusillades et proxénétisme: il y a urgence de resserrer les conditions de remise en liberté pour sécuriser nos villes
TVA Nouvelles
En tant que policiers retraités du Service de police de la Ville de Montréal et faisant partie d’une communauté de citoyens préoccupés par la situation actuelle, nous proposons des actions aux dirigeants politiques afin de reprendre le contrôle de la violence armée, principalement dans les rues de Montréal.
Toutes les exactions armées sont extrêmement préoccupantes dans une métropole comme la nôtre. Présentement, elles sont le fruit des gangs de rue avec le concours des différentes souches du crime organisé. Elles sont d’autant plus préoccupantes que, depuis le début de 2021, elles ont causé la mort de 4 jeunes victimes innocentes: Meriem Boundaoui, Jannai Dopwell-Bailey, Thomas Trudel et, en début d’année 2022, celle de Amir Benayad. Une adolescente et 3 adolescents. Quatre jeunes fauchés dans la fine fleur de l’âge et qui avaient toute la vie devant eux.
Il ne faut certainement pas attendre que la situation devienne hors de contrôle comme celle de Toronto. En effet, la métropole ontarienne compte, bon an mal an, environ 450 fusillades, étant majoritairement l’œuvre des gangs de rue. Le désengagement policier est une réalité et il est en grande partie causé par des idéologues qui répandent, sur les policiers, des amalgames nuisibles à la société.
Afin d’améliorer et de renforcir le contrôle des membres de gangs de rue et du crime organisé, il faut absolument raffermir les conditions entourant les différentes actions légales et applicables envers ces individus.
Plusieurs pistes de réflexion s’offrent à nous.
Nous proposons au gouvernement fédéral de reconsidérer les enjeux légaux suivants:
De plus, quand plusieurs crimes graves se produisent dans une souche particulière de crime organisé, ils se voient interdire de visiter leurs clients dans leurs milieux de vie. Ils doivent donc se contenter de les rencontrer à leurs bureaux et uniquement se fier aux informations que la police veut bien partager avec eux. En complément, les policiers devraient se voir octroyer un pouvoir d’arrestation lorsque les libérés conditionnels enfreignent leurs conditions imposées par la Commission des libérations conditionnelles du Canada.
Nous proposons au gouvernement provincial:
Une communauté de citoyens propose des actions concrètes, en prévention et en répression. Il est temps pour les divers paliers de gouvernement de constater l’urgence de la situation et de mettre fin à l’impunité en cas de crimes graves contre la personne.