Gaétan Barrette demeure dans le caucus libéral à Québec, mais écorche sa cheffe
Radio-Canada
Le député Gaétan Barrette fera le bon soldat. Il va se soumettre sans broncher à la sanction imposée par sa cheffe, Dominique Anglade, samedi dernier, et il entend demeurer dans le caucus libéral jusqu'à la fin du mandat, même s'il se permet d'exprimer des réserves sur le style de leadership de cette dernière.
Il n'est pas encore prêt à l'annoncer officiellement, mais il ne cherchera pas à obtenir d'autre mandat et mettra donc un terme à sa carrière politique en octobre 2022.
C'est ce qu'a appris La Presse canadienne, de source libérale sûre, vendredi.
Depuis une semaine, soit depuis que sa cheffe lui a retiré toutes ses fonctions parlementaires, le député de La Pinière s'est fait très discret. On ne l'a pas revu au parlement, il n'a pas participé aux caucus de sa formation politique, a refusé toutes les demandes d'entrevue et n'a pas donné signe de vie à ses collègues.
Dans les couloirs du parlement, il n'en fallait pas plus pour que les rumeurs de toutes sortes circulent, chacun se demandant comment l'ex-ministre de la Santé, au tempérament réputé sanguin, allait réagir à cette rebuffade. En l'acceptant de bonne grâce ou en claquant la porte pour siéger comme indépendant?
Les informations obtenues de sources proches du député laissent croire que M. Barrette a sérieusement réfléchi à la question et a envisagé divers scénarios, dont celui de quitter le caucus, avant de choisir finalement de rester au sein de l'équipe libérale, sans faire de vagues.
On le reverra donc au parlement dès la semaine prochaine et il prendra part aux prochains caucus, assure-t-on. Il a aussi l'intention de participer au congrès du Parti libéral du Québec (PLQ), qui se tiendra à la fin du mois à Québec.
Il a donc décidé d'avaler la couleuvre, même s'il a été complètement surpris par la tournure des événements et qu'il estime toujours n'avoir rien à se reprocher.
Gaétan Barrette ne s'attendait pas à subir une telle sanction et s'interroge – sans les contester – sur le style de leadership et le mode de gestion du caucus libéral privilégiés par la cheffe de l'opposition officielle, des façons de faire qu'il juge apparemment discutables et qu'il attribue à des influences extérieures, a-t-il confié à son entourage.