
Gérard Poirier: «c’était la bonté, la définition même du professionnalisme», selon Yan England
TVA Nouvelles
L'annonce du décès de Gérard Poirier, dimanche, a attristé de nombreuses personnalités du Québec, dont le réalisateur Yan England, qui l’a dirigé en 2011 dans le court-métrage «Henry».
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«Pour moi [M. Poirier] c’était la bonté, la définition même du professionnalisme», a partagé le comédien et réalisateur par téléphone à l’Agence QMI.
Dès qu’il a commencé à lui parler du projet, l’homme qui avait 81 ans à l’époque a tout de suite embarqué.
«Tout le monde sur le plateau est tombé en amour avec M. Poirier. Partout où on allait, tous les gens venaient le saluer», a-t-il ajouté. «Puis, lorsqu’on était en tournage, non seulement il était incroyablement précis, mais aussi il se dévouait totalement pour son jeu puis il faisait ressortir tout son talent.»
«M. Poirier, c’est ce sourire, cette façon d’accueillir les gens, de prendre le temps avec chacun, j’ai appris beaucoup en le côtoyant», a ajouté M. England.
En nomination pour le meilleur court-métrage de fiction lors de la 85e cérémonie des Oscars, «Henry» raconte l’histoire du grand-père de Yan, Maurice England, décédé de la maladie d’Alzheimer, la même qui a emporté son interprète, M. Poirier.
«Je n’étais pas au courant [qu’il avait la maladie d’Alzheimer]. Je trouve surtout qu’on perd un grand acteur. Moi j’ai eu la chance de l’avoir sur mon plateau de tournage et j’ai eu la chance surtout qu’il accepte de faire ce rôle-là et qu’il se lance et qu’il amène tout son talent dans ce personnage-là. C’est aussi grâce à lui que tout a commencé pour moi du côté de la réalisation, a-t-il également souligné.