
Froid extrême : le record de consommation d’électricité pulvérisé au Québec
Radio-Canada
Des records de froid extrême ont été frôlés mardi matin au Québec, permettant du coup d'établir une nouvelle marque en matière de consommation collective d'électricité.
Pas de doute, de nombreuses régions du Québec vivent leur journée la plus froide de l'hiver jusqu'ici. À 8 h mardi matin, le mercure indiquait -29,6 °C à l'aéroport Jean-Lesage de Québec et -25 °C du côté de Montréal.
Les records de -33,9 °C établis en 1976 dans la capitale et de -29,4 °C en 1954 dans la métropole n'ont toutefois pas été pulvérisés.
Par contre, la consommation d'électricité des Québécois à ces époques était beaucoup moindre, alors que spas et ordinateurs n'étaient que rêveries des plus imaginatifs, tandis que les poêles à bois étaient largement plus utilisés qu'aujourd'hui.
Nos chiffres ce matin démontrent autour de 8 h que le record de consommation aurait été battu, a affirmé Cendrix Bouchard, porte-parole d’Hydro-Québec, à l'émission matinale Première heure. Il s'agit d'une consommation de 39 900 MW pour l'ensemble du Québec, ce qui bat le record de janvier 2014, qui était tout juste au-dessus de 39 000 MW.
« Évidemment, le temps très froid joue un rôle important. Il faut chauffer nos maisons, et le chauffage représente environ 50 % de la consommation [des Québécois] en hiver. »
Grand producteur d'électricité, Hydro-Québec demeure également un exportateur qui doit honorer ses contrats, même en hiver. Il se peut donc que la société d'État importe elle-même de l'électricité en cas de froid extrême. Elle a d’ailleurs dû importer un total de 2000 MW de l’Ontario et de l’État de New York ce matin.
Un système de tarification dynamique a été mis en place il y a trois ans pour remédier à ce problème.
Hydro-Québec demande ainsi à environ 160 000 clients - dont plusieurs grandes industries - de réduire leurs activités par temps froid afin de limiter leur consommation d'énergie. Des centres de ski comme Le Relais et le Mont Sainte-Anne près de Québec ont par exemple accepté mardi de réduire leurs heures d'ouverture de la montagne, de 10 h à 15 h 30, pour apporter sa contribution. Des mines de cryptomonnaie ont aussi réduit leur consommation, selon une condition imposée par la Régie de l’énergie.