
Fraude à la curatelle de l’Ontario : une coïncidence invraisemblable, selon la Couronne
Radio-Canada
À Toronto, la Couronne au procès d'Adellene Balgobin et de Robert Konashewych soutient que leur rencontre fortuite est invraisemblable et qu'ils ont plutôt comploté ensemble pour détrousser un vieil homme atteint d'alzheimer et dont la fortune était administrée par la province.
Robert Konashewych est accusé d'avoir créé un faux testament afin de se faire passer pour l'unique héritier de Heinz Sommerfeld avec la complicité d'Adellene Balgobin, qui travaillait à l'époque à la curatelle publique.
Mme Balgobin est accusée de vol de plus de 5000 $ et d'abus de confiance, tandis que l'agent Konashewych, du service de police de Toronto, n'est accusé que de vol de plus de 5000 $.
Le policier était son amant à l'époque. Le montant de la fraude alléguée est évalué à 830 000 $.
Dans son contre-interrogatoire, la Couronne relance Mme Balgobin qui se défend depuis deux jours à la barre des témoins.
Pour le procureur Peter Scrutton, l'histoire ne tient pas debout, parce que les coïncidences sont trop incroyables pour être vraies.
La défense d’Adellene Balgobin repose sur une rencontre fortuite entre l’employée de la curatelle publique et le policier en 2014 alors qu’elle n’est pas encore la gestionnaire du dossier du défunt dans cette affaire.
Heinz Sommerfeld, qui est atteint d'alzheimer, ne pouvait administrer sa fortune qui avait été confiée dès 2008 au Bureau du tuteur et curateur public de l'Ontario, qui est chargé de gérer l'argent des Ontariens qui sont incapables de le faire ou qui meurent sans famille ou sans héritier.
M. Sommerfeld est mort en juin 2017 à l'âge de 77 ans.