Frappes sur Rafah, trois pays européens reconnaissent l’État de Palestine
TVA Nouvelles
Israël a multiplié mardi les frappes sur Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, malgré les condamnations internationales après un bombardement meurtrier sur un camp de déplacés, au moment où trois pays européens reconnaissent formellement l’État de Palestine.
• À lire aussi: Les autorités à Gaza font état de 45 morts dans la frappe israélienne sur Rafah
• À lire aussi: «Les gens ont brûlé»: un camp de Rafah raconte une nuit en enfer
Cette décision officiellement attendue mardi de l’Espagne, de la Norvège et de l’Irlande a provoqué la fureur d’Israël qui y voit un «prix» décerné au Hamas en pleine guerre contre le mouvement islamiste palestinien, au pouvoir depuis 2007 dans la bande de Gaza.
Le chef de la diplomatie israélienne, Israël Katz, a accusé l’Espagne d’être «complice des appels au génocide du peuple juif».
Le Conseil de sécurité de l’ONU doit par ailleurs se réunir mardi en urgence, après une frappe à Rafah qui a fait dimanche soir 45 morts et 249 blessés, selon le ministère de la Santé à Gaza, et mis le feu à des tentes occupées par des Palestiniens dans un camp de déplacés.
Des correspondants de l’AFP à Rafah et des témoins ont fait état mardi de frappes aériennes et de tirs d’artillerie dans le centre et l’ouest de cette ville bordant la frontière égyptienne, à l’extrémité sud du territoire assiégé, où les militaires israéliens ont commencé début mai une opération terrestre.
«Nous n’avons pas dormi de la nuit parce qu’il y avait des bombardements de partout, y compris des tirs d’artillerie et des bombardements aériens», a témoigné à l’AFP Faten Jouda, une femme de 30 ans installée dans le quartier de Tal Al-Sultan, dans le nord-ouest de Rafah, où a eu lieu la frappe de dimanche.
«C’était effrayant. Tout le monde fuyait encore. Nous aussi, nous allons partir, nous craignons pour nos vies», a-t-elle ajouté.