Francos: une grande fête signée Émile Bilodeau
TVA Nouvelles
En compagnie de ses amis, Émile Bilodeau a rallié les milliers de festivaliers venus le voir joué lundi soir sur la grande scène des Francos, à la Place des Festivals.
Arrivé au compte de 21 h sur «Métamorphose», le Longueuillois de 25 ans – presque 26 – a présenté près d’une quinzaine de chansons de son cru, tirée de ses trois albums, «Rites de passage», «Grandeur nature» et «Petite nature».
L’auteur-compositeur-interprète, qui a dédié le spectacle à Joyce Echaquan d'entrée de jeu, semblait tout désigner pour mettre le «party» dans la Place... des Festivals, a lancé le grand manitou des Francos Laurent Saulnier en le présentant.
Émile Bilodeau a invité sur la grande scène du Quartier des spectacles après sa troisième chanson, «J’en ai plein mon cass», Scott-Pien Picard à le rejoindre sur les planches. Ce dernier, qui sera en spectacle sur la scène Loto-Québec mercredi en fin de journée, à jouer ses pièces «Ka minuatituiaku» et «Atikamekw-Innu».
Se sont aussi joint au cours de l’heure et demie qu’a duré cette grande fête, Laura Niquay, Élisapie Isaac et le groupe country-rock Maten, avec qui le chanteur qui était en tête d’affiche lundi soir a collaboré pour la pièce «Tshe minupunanu», sortie vendredi dernier.
Émile et Maten, avec Scott-Pien, l’ont d’ailleurs joué devant la marée de festivaliers réunis lundi soir sur la Place des Festivals qui faisait vaguer leurs bras au rythme de la chanson.
Les artistes sur la scène se sont tantôt relayés pour y jouer des chansons de leur répertoire, tantôt seconder sur certaines pièces, comme «Ça va», gardé pour la toute fin et «Ekuen Pua» - véritable hymne innu - de Philippe McKenzie, premier artiste à avoir enregistré un album en langue innue «Mishtashipu», il y a 40 ans.
L’idée de donner une vitrine à des artistes des Premières Nations est venue à Émile Bilodeau après un voyage Maliotenam, situé près de Sept-Îles sur la Côte-Nord. S’étant lié d’amitié avec Scott-Pien et les membres de Maten (Kim Fontaine, Samuel Pinette et Mathieu McKenzie), Émile est revenu à Montréal avec l’objectif de célébrer la musique francophone, mais aussi celle en langue innue. À ce projet se sont ensuite ajoutée Laura Niquay qui est Atikamekw et Elisapie qui est inuk.
L’initiative à la fois rassembleuse, festive et charnière dans la quête de la reconnaissance des musiciens autochtones dans le paysage musical québécois a savamment su rallier et faire danser les festivaliers des Francos.