Francophonie : Louise Mushikiwabo choisit Caroline St-Hilaire
Radio-Canada
À moins d'un revirement inattendu de dernière minute, l'ancienne mairesse de Longueuil et ex-candidate de la Coalition avenir Québec Caroline St-Hilaire deviendra la n° 2 de l'Organisation internationale de la Francophonie.
Selon nos informations, la secrétaire générale de l'OIF, Louise Mushikiwabo, a choisi Mme St-Hilaire comme administratrice de l'organisme. Elle en a informé Québec et Ottawa au cours des dernières heures.
Cette nomination sera soumise lundi matin au Conseil permanent de la Francophonie, qui se réunira à Paris. Cette étape devrait permettre d'entériner cette décision.
Le gouvernement Legault voit dans la nomination de Caroline St-Hilaire le signal du retour du Québec dans la Francophonie. En coulisses, on souhaitait ardemment occuper une place importante dans la seule organisation internationale où le Québec siège comme État membre, au même titre que le Canada.
Le gouvernement espère que Mme St-Hilaire fera mieux connaître la Francophonie. Il veut aussi démontrer l'importance de cette organisation pour le rayonnement international du Québec.
Selon nos sources, Ottawa a accepté de soumettre la candidature de Caroline St-Hilaire. Le gouvernement Trudeau aurait aussi proposé le nom d'une autre personne avec un profil différent et dont l'identité demeure inconnue afin de donner le choix à la secrétaire générale.
Le gouvernement Legault devra défendre cette nomination qui sera inévitablement perçue comme étant partisane par les oppositions. Caroline St-Hilaire a été défaite comme candidate de la CAQ dans la circonscription de Sherbrooke aux dernières élections, en 2022.
Déjà, la semaine dernière, le chef par intérim du Parti libéral du Québec, Marc Tanguay, avait accusé François Legault d'avoir conclu un marché avec sa candidate en cas de défaite. À l'époque de Maurice Duplessis, on appelait ça du patronage, nommer du monde qui sont du bon bord, avait-il ajouté.
Questionnée sur la possibilité de cette nomination, la ministre des Relations internationales Martine Biron s'est défendue, indiquant que la décision finale revient à la secrétaire générale.