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France: au procès des attentats du 13 novembre, la «rencontre avec la mort» au Carillon
TVA Nouvelles
«Il n'y a rien qui fait sens»: au procès des attentats du 13 novembre 2015 en France, des victimes ont raconté mercredi leur «rencontre avec la mort» lors du carnage commis au Carillon, l'un des bars visés par les commandos jihadistes.
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Ces attentats, les plus sanglants jamais commis en France, ont fait 130 morts et plus de 350 blessés à Paris et à Saint-Denis, en banlieue.
Ce soir du 13 novembre 2015, Florian, alors étudiant de 24 ans, rejoint trois amis dans ce bar de Paris, «un lieu très anodin, pas très joli, les stores abîmés et très cosmopolite», tient à préciser le jeune homme, joues rosies et bras croisés devant le pupitre.
«Je ne sais pas pourquoi j'ai pensé ça, mais en entrant dans le bar je me suis dit il ne nous arrivera rien ici ce soir», confie Florian, la voix gorgée d'émotion face à la cour d'assises spéciale.
«Vers 21H25, c'est la déflagration». Longiligne silhouette à la barre, Florian s'arrête un moment, se frotte le nez, puis reprend son récit: «Il faut bien se rendre compte que c'est extrêmement bruyant des armes automatiques», des «tirs en rafale» qui «ne s'arrêtent pas».
«Très vite», l'étudiant comprend que ce ne sont pas des «pétards», il se «jette à terre», se cache derrière «un radiateur ou un piano», il se souvient juste qu'il «dépasse» et s'angoisse d'être «très mal caché».