François-Philippe Champagne fait la promotion de l’aluminium québécois en Allemagne
Radio-Canada
Le gouvernement fédéral tente de promouvoir l'industrie de l'aluminium produit au Québec auprès de Mercedes-Benz, qui s'est donné l'objectif d'atteindre la carboneutralité d'ici 2039.
Le ministre de l'Innovation, des Sciences et de l'Industrie, François-Philippe Champagne, a rencontré la direction du constructeur automobile, en Allemagne, lundi, où il a vanté la faible empreinte de l'industrie de l'acier et de l'aluminium.
Si on veut vendre un véhicule avec un certificat qui garantit qu'il y a zéro contenu carbone d'ici 2039, moi ce que je leur dis, c'est que le Canada doit faire partie de la solution, a-t-il dit lors d'une conférence de presse téléphonique pour discuter de sa mission commerciale.
« Si vous regardez les composantes essentielles d'un véhicule, que ce soit les batteries, l'acier, de l'aluminium, c'est sûr que moi je leur dis : on a tout ça chez nous. »
M. Champagne avait effectué une première rencontre avec la direction de Mercedes-Benz en août. Là, on s'est mis à l'ouvrage. Je pense que vous allez voir des choses intéressantes à venir dans les prochains mois.
L'industrie de l'aluminium québécoise a à la fois la particularité d'être moins polluante qu'ailleurs, mais elle demeure une importante émettrice de gaz à effet de serre (GES) de la province.
En 2019, la production d'aluminium était le procédé industriel qui émettait le plus de gaz à effet de serre dans la province à 4,5 millions de tonnes en équivalent dioxyde de carbone, selon le plus récent Inventaire québécois des émissions de gaz à effet de serre.
Grâce à l'hydroélectricité, l'industrie a tout de même une empreinte carbone inférieure aux concurrents internationaux. Au Québec, la production d'une tonne d'aluminium émet l'équivalent de deux tonnes de GES. En Europe, ce ratio est de 16 tonnes tandis qu'il est de 30 tonnes en Chine.
Des efforts se déploient au Québec afin de produire de l'aluminium sans carbone. Le centre de recherche et de développement industriel ELYSIS, coentreprise détenue conjointement par Alcoa et Rio Tinto, espère que sa technologie sera disponible pour commercialisation en 2024.