François Legault n’écarte pas un référendum sur l’avenir de la Fonderie Horne
Radio-Canada
François Legault s'en remet aux citoyens de Rouyn-Noranda pour déterminer le sort de la Fonderie Horne. Pressé d'expliquer la manière dont il compte régler ce dossier, le premier ministre sortant n'a pas exclu la tenue d'un référendum sur le maintien ou la fermeture de l'usine.
Alors que les consultations publiques sur l'avenir de la fonderie ont débuté plus tôt ce mois-ci, François Legault a appelé les résidents de Rouyn-Noranda à considérer deux scénarios : Est-ce qu’on ferme l’usine ou est-ce qu’on accepte la proposition finale bonifiée de l’entreprise?
Or, cette proposition se fait toujours attendre, les négociations avec l'entreprise Glencore devant se poursuivre pour déterminer, notamment, de la question d'une « zone tampon » et des compensations à verser aux personnes qui pourraient être contraintes de quitter le voisinage immédiat de l'usine, selon M. Legault.
On veut tous s’assurer qu’on est allés le plus loin possible avec l’entreprise pour réduire les émissions le plus bas et le plus vite possible, a affirmé M. Legault en point de presse, après avoir rencontré la mairesse, Diane Dallaire.
Au bout de ce processus, il reviendra « aux citoyens de trancher », a-t-il résumé. Interrogé sur la tenue d'un éventuel référendum sur la question, le chef caquiste a déclarer ne rien écarter à ce point-ci.
« Si la majorité de la population veut fermer l’usine, on va fermer l’usine. Ça ne peut pas être plus clair. »
Pour l'heure, la Fonderie Horne a accepté de se conformer au seuil d'émissions d'arsenic recommandé par la santé publique, soit 15 ng/m3. Une limite qui excède la norme québécoise de 3 ng/m3.
Réduire à 3 nanogrammes serait toutefois techniquement impossible, selon M. Legault, qui reprend ainsi l'argumentaire de Glencore.
Le premier ministre sortant accepterait-il d'élever ses enfants dans un environnement où le seuil d'émissions est de 15 ng/m3? Quand la santé publique dit que c’est un niveau acceptable à 15 ng, personnellement, ça me satisfait, a-t-il répondu.