François Legault: «pire premier ministre de l’histoire», clame Tanguay
TVA Nouvelles
BROMONT – Sur le plan de la gestion des finances publiques, le premier ministre François Legault aura fait pire que Pauline Marois, clame Marc Tanguay pour justifier le retour à la rigueur budgétaire proposé par les libéraux.
«François Legault s’enligne pour avoir été le pire premier ministre de l’histoire du Québec contemporain», s’est indigné M. Tanguay en s’adressant aux journalistes. C'est également ce qu'il a répété à maintes reprises dans son discours, prononcé en guise de clôture du conseil général du Parti libéral du Québec à Bromont, dimanche.
Alors que le déficit se chiffre actuellement autour de 11 milliards $, une fois arrivées les prochaines élections générales, les finances publiques du Québec ne seront toujours pas équilibrées, prédit le chef intérimaire du PLQ. Il croit que ce déficit historique sera l'un des enjeux importants du scrutin de 2026.
«Imaginez-vous donc, François Legault dit que c’est raisonnable. Je pense même que Pauline Marois n’aurait jamais dit ça, elle, que c’est raisonnable», a dit M. Tanguay, en rappelant à ses militants que l'ancienne première ministre péquiste avait laissé un déficit de 5,6 milliards $ aux libéraux en 2014.
Devant ses militants, le président du PLQ Rafael P. Ferraro a tiré lui aussi à boulets rouges sur la CAQ de François Legault, qui avec un déficit record et sa subvention aux Kings de Los Angeles, a perdu toute crédibilité en économie.
«La CAQ a complètement perdu le nord et ils ne la retrouveront pas, leur boussole. Ils se sont à mon sens complètement disqualifiés pour être un parti de l'économie», a dit M. Ferraro, convaincu que les Québécois voudront changer de gouvernement en 2026.
Les militants libéraux, qui ont rendu hommage samedi à l’ancien premier ministre Philippe Couillard, 10 ans après l’élection du dernier gouvernement libéral majoritaire, ont d’ailleurs adopté une résolution pour présenter, dans la première année d’un éventuel mandat, un plan de retour à l’équilibre budgétaire.
À défaut de savoir précisément dans quel état seront les finances publiques à la fin du deuxième mandat de François Legault au pouvoir, le co-président du comité de relance du PLQ, André Pratte, s’attend à ce que «des mesures difficiles» s’imposent.
«Mais on va le faire en préservant les services essentiels de l’État», promet l’ancien sénateur, qui considère que c’est exactement ce qu’ont fait les libéraux sous la gouverne de Philippe Couillard.