Foule et botté records: victoire in extremis du Rouge et Or face aux Carabins
Le Journal de Montréal
Une foule record de 20 903 spectateurs au Stade Telus-UL a assisté à un grand spectacle entre les deux puissances du football universitaire québécois. Le Rouge et Or a eu besoin d’un autre record, venant du botteur Félipé Forteza cette fois, pour l’emporter 23-22 sur les Carabins dans les derniers instants d’un autre mémorable duel.
Sur un troisième essai et huit verges à franchir avec 18 secondes au tableau et les siens en retard par 22-20, l’entraîneur-chef Glen Constantin a opté pour le placement de 53 verges plutôt qu’un jeu offensif pour tenter de convertir.
Dans une ambiance tendue au possible, le botteur de deuxième année a joggé sur le terrain devant la plus grosse foule de l’histoire du football universitaire québécois. Il s’est élancé du milieu de terrain et a catapulté le ballon entre les poteaux, semant l’hystérie.
Il s’agissait du plus long botté de placement dans l’histoire du Rouge et Or. Christopher Milo détenait la marque depuis 2008 avec un botté de 49 verges.
Les Carabins ont ensuite tenté deux jeux, sans succès, et des milliers de spectateurs ont envahi le terrain pour célébrer la victoire du Rouge et Or.
«J’ai zéro douté. J’étais sur le bord du terrain et je n’arrêtais pas de crier «Croyez-y!». Je n’ai pas douté une seule seconde. C’est très excitant devant une foule de même. C’est le meilleur moment de ma vie jusqu’à maintenant. J’espère qu’il y en aura d’autres des comme ça», a raconté un Forteza émerveillé du moment, tandis que c’était littéralement le zoo sur le terrain.
Certains diront que c’est facile à dire après coup, mais Constantin assure qu’il n’a pas hésité une seconde à envoyer Forteza pour donner la victoire à son équipe grâce à sa jambe bionique.
«Honnêtement, le kid est spécial. Il le fait en pratique et sinon, j’aurais essayé un jeu sur troisième essai et huit verges à faire. Je croyais plus en les chances de Felipe sur 53 verges que de convertir sur un troisième et huit», a expliqué le pilote.
Même s’il a pratiquement tout vu durant sa longue carrière au sein du Rouge et Or, Constantin a vécu une soirée qu’il a visiblement savouré.
GAINESVILLE | C’est un mardi, en milieu de journée, au stade de basketball des Gators sur le superbe campus de l’Université de la Floride. Je suis installé aux abords du court, l’esprit plongé dans mon ordinateur portable. La voix grave typique d’un géant me fait sursauter. «Salut, c’est Olivier Rioux!» Bien assis, mon regard se tourne vers le haut, encore vers le haut, toujours vers le haut. Voilà qui promet pour ma rencontre avec celui qui a été reconnu il y a trois ans par le livre Guinness des records comme le plus grand adolescent au monde.