
Forcé à démissionner: un prêtre poursuit Grindr pour avoir révélé son homosexualité
TVA Nouvelles
Un prêtre catholique aurait saisi les tribunaux pour réclamer un dédommagement à l’application de rencontre LGBTQ+ Grindr qu’il accuse d’avoir révélé son homosexualité en vendant ses données, au point de le forcer à démissionner.
« [Il a été] publiquement déclaré gay [...] Que cette décision vous soit arrachée et rendue publique est répréhensible », a déclaré son avocat, James Carr, au New York Post samedi.
La poursuite aurait ainsi été déposée le 18 juillet dernier devant la cour supérieure de la Californie après que les avocats de monseigneur Jeffrey Burrill aient accusé un refus de la part de Grindr, à qui ils réclamaient 5M$ en compensation, selon le Washington Post.
Car lorsqu’il avait commencé à utiliser l’application de rencontre Grindr en 2017, rien n’indiquait au prêtre que ses données pourraient être vendues à une tierce partie.
Pourtant, en 2021, le média catholique Pillar aurait révélé que l’homme d’Église utilisait l’application depuis des années, le forçant à démissionner de sa position d’administrateur principal de la Conférence des évêques catholiques des États-Unis (USCCB).
Selon la poursuite, Grindr aurait vendu les données de Burrill entre 2017 et 2021 à des entreprises et à des fournisseurs de données, si bien qu’elles auraient été rendues « accessibles au public » de façon « ordinaire » à d’autres organisations.
C’est du moins ce qu’aurait témoigné Jayd Henricks, président d’une association qui vise à aider les évêques à respecter leurs vœux, qui aurait lui-même mis la main sur ces mêmes données, aurait-il indiqué à son tour au NY Post.
L’équipe légale aurait ainsi saisi les tribunaux pour obtenir un dédommagement, dont le montant n’a pas été précisé, ainsi qu’une ordonnance pour empêcher l’application de rencontre de divulguer les données des utilisateurs sans préavis, selon le média américain.
À l’heure actuelle, les avocats du prêtre ne savent pas comment Pillar aurait obtenu les informations, mais ils espèrent que le procès permettra au passage de fortifier les lois entourant le partage de données personnelles.