
Fonderie Horne: L’Abitibi pourrait s’en passer, estime Richard Desjardins
Le Journal de Montréal
Lorsqu’il parle de la Fonderie Horne, anciennement la Noranda, plein de souvenirs reviennent à la mémoire du plus célèbre enfant de l’Abitibi, l’auteur-compositeur-interprète Richard Desjardins.
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« Quand j’étais petit, je pensais que les nuages étaient créés par les cheminées de l’usine. J’étais pas tout seul, les parents disaient ça à leurs enfants », relate le poète lors d’une entrevue avec Le Journal.
Dans le quartier Notre-Dame où est né Desjardins en 1948, les gamins savaient bien qu’il fallait se cacher lorsque l’usine, juste à côté, crachait ses nuages toxiques vers la ville.
« Aussitôt qu’il y avait un rush de souffre, on se garrochait en dessous des galeries. On étouffait. On arrêtait la game de hockey. On rentrait chez nous. C’était une puff qui enveloppait toute la ville », se rappelle Desjardins.
Pour les citoyens vivant tout près de l’usine, le malheur était de voir « les nuages de boucane » altérer la peinture de leur voiture, une scène forte du documentaire Noranda (1984), dans lequel Desjardins assure la narration et la musique.
« Ça faisait lever la peinture des chars. Il fallait amener ça au garage. Ils refaisaient la peinture et les gars envoyaient le bill direct à la mine », raconte le chanteur.