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Fonderie Horne : des tonnes de contaminants différents retombent sur Rouyn-Noranda
Radio-Canada
La Fonderie Horne rejette au moins 23 contaminants différents dans l'air de Rouyn-Noranda, notamment des métaux, des gaz, de l'acide et des particules de plusieurs tailles. Plusieurs atteignent des quantités inégalées au Québec. C'est ce que révèle une analyse de Radio-Canada à partir des nouvelles données dévoilées par le ministère fédéral de l'Environnement.
Une étude récente de la santé publique a déjà démontré que la population de Rouyn-Noranda a des risques accrus de cancer du poumon à cause de son exposition aux émissions d'arsenic et de cadmium. Sauf que ces deux contaminants ne sont pas les seuls substances cancérigènes émises par la fonderie.
L'Inventaire national des rejets polluants, qui vient de dévoiler les données de 2021, démontre que l'usine de Glencore a expulsé dans l'air un total de 212 tonnes de métaux, dont 10 tonnes de nickel, la plus grande quantité de toutes les industries du Québec.
Ces contaminants sont transportés par des particules (poussières ou gouttelettes), elles-mêmes rejetées à des niveaux très importants dans l'air, pour un total de plus de 1500 tonnes l'an dernier, soit une moyenne de 4 tonnes par jour.
Selon Environnement Canada, de nombreuses études ont établi un lien entre les particules et la recrudescence de diverses formes de maladies du cœur et de troubles respiratoires tels que l’asthme, la bronchite et l’emphysème.
L'Inventaire national des rejets polluants est un registre public du gouvernement fédéral dans lequel les installations ont l'obligation de déclarer leurs rejets de substances dans l'air, l'eau et le sol. Il recense les rejets de 7000 installations au Canada.
Ces installations comprennent des usines qui produisent diverses marchandises, des mines, des opérations pétrolières et gazières, ainsi que les centrales et les usines de traitement des eaux usées.
Les données qu'on y retrouve correspondent aux rejets depuis le site industriel et non pas aux mesures des stations de mesure situées à l'intérieur des quartiers résidentiels.
Ce sont des quantités vraiment énormes, s'inquiète Clémentine Cornille, directrice générale du Conseil régional de l'Environnement de l'Abitibi-Témiscamingue (CREAT).